Les acheteurs sont de retour malgré des prix qui remontent
En 2016, le marché de l’immobilier en Vendée a confirmé « une belle embellie ». Une reprise qui s’accompagne d’une hausse des prix de 3 %, en moyenne, tous marchés confondus.
Maisons anciennes, plus gros marché de Vendée
Le marché de l’ancien s’en sort encore mieux que le neuf. Les maisons et les appartements de plus de cinq ans ont retrouvé acquéreurs.
Concernant les maisons, le prix médian d’une maison ancienne a augmenté de 1 % sur le plan national… En Vendée, c’est la plus grosse hausse puisque les prix ont gagné 3,8 points. Et retrouve pratiquement leur valeur de 2011. Forcément, en fonction de la zone géographique, les prix des maisons varient. Le centre vendéen avec La Roche-sur-Yon, le Pays yonnais, ainsi que le Bocage nord (Les Herbiers) proposaient, fin 2016, des maisons entre 125 000 et 150 000 euros. Pour le bocage et le marais Sud, on peut trouver des maisons à moins de 125 000 €. Les prix grimpent au niveau du Marais Nord avec des prix allant jusqu’à 175 000 €. La bande littorale reste toujours la plus chère avec des prix au-delà de 175 000 €. La plus grosse augmentation a été constatée dans l’est et le sud de la Vendée. Leurs prix ont grimpé respectivement de 7 % et 5 %, mais précisons que les prix étaient relativement très bas à la base.
Le Pays yonnais moins cher
Dans le Pays yonnais, les prix des maisons anciennes ont également baissé en moyenne de 2,6 % par rapport à 2015. Pour exemple, les prix à La Ferrière ont chuté de 17 %. On peut y trouver aujourd’hui des maisons au prix moyen de 125 000 €. Baisse aussi constatée du côté de Venansault (-3 %) où les maisons se vendent aux alentours de 160 000 €.
A l’inverse, certaines communes sortent du lot. Dompierre-sur-Yon attire les nouveaux acquéreurs, avec un tarif qui a pourtant augmenté de 9 % entre 2015 et 2016 pour atteindre un prix médian de 151 000 €. Mouilleron-leCaptif attire toujours malgré des prix, déjà élevés, qui continuent d’augmenter (+3 % entre 2015 et 2016). Il faut compter en moyenne 170 000 € pour une maison mouilleronnaise. Le coût reste stable à La Rochesur-Yon avec un prix moyen de 145 100 €.
Les appartements neufs boudés
Côté appartements, les anciens ont plus de succès que les neufs. Le marché concernant les appartements neufs est le seul en recul en 2016 en Vendée. Il faut toutefois relativiser, car les programmes neufs se concentrent essentiellement dans les villes et surtout, produisent davantage de petites surfaces (beaucoup de T2) qui, mécaniquement, font baisser le prix médian. Ainsi, le prix au m2 a fait une chute de 4,7 % en moyenne, avec un prix médian de 3 210,00 € le m2. En face, l’ancien gagne 2,7 %, fixant le prix médian au m2 à 2 230,00 €. Les 1 000,00 € de différences expliquent un peu, aussi, le recul du marché du neuf.
Là où le prix des appartements a le plus grimpé, c’est, forcément sur la côte, mais aussi à La Roche-sur-Yon et Challans, car, on l’a déjà dit, les programmes neufs se concentrent surtout dans les villes. Le prix a augmenté de 4,9 % dans la ville préfecture, soit un prix médian de 1 350 € le m2, de 11,4 % à Challans (2 060 € le m2) pour un logement d’une surface moyenne de 60 m2. Sur le littoral, le prix au m2 varie entre le nord et le sud. Les plus chers sont à Saint-Gilles et Les Sables (3 140 € le m2), avec des surfaces plus petites, aux alentours de 40 m2. Talmont, Saint-Jean-deMonts sont autour de 2 400 €, et Saint-Hilaire chute à 1 600 € le m2.
Selon les notaires de Vendée, cette reprise générale du marché a été possible grâce à une baisse des taux de crédit, la reconduction et l’accélération des dispositifs fiscaux, tout comme le prolongement de la loi Pinel, et enfin le cumul possible du prêt à taux zéro avec les crédits d’impôt sur la transition énergétique. Investisseurs et surtout primo-accédants ont ainsi regagné une confiance en la pierre. Les professionnels de l’immobilier espèrent bien que ces mesures continueront après les élections présidentielles.