Carton au box-office pour le Concorde
Avec 24 722 spectateurs au premier trimestre, le Concorde enregistre son meilleur démarrage. Le point avec son directeur, Paolo Moretti.
Le directeur du Concorde, Paolo Moretti, a le sourire. Cette année encore, les chiffres de sa salle de cinéma sont bons. La fréquentation a progressé de 8 % par rapport au premier trimestre 2016 (+ 57,4 % par rapport à 2015).
Tout simplement, « le meilleur démarrage de son histoire avec 24 722 spectateurs sur les trois premiers mois de l’année, indique la Ville dans un communiqué. L’une des plus fortes progressions des cinémas de France entre 2015 et 2016 (+ 35,50 %) ». Rien que ça.
« Tendance positive »
De quoi booster la petite équipe de 10 salariés qui fait tourner les bobines. Une performance d’autant plus notable que « les deux salles n’ont pas subi de modifications », martèle le directeur. Le Concorde n’a pas élargi sa jauge. Même pas un ravalement de façade ou le coup de pouce d’un blockbuster.
D’où la satisfaction non feinte au sein de l’établissement de la rue Gouvion. « On peut faire un coup sur un film, mais sur plusieurs années, c’est plus difficile, précise Paolo Moretti. Cela montre une tendance structurelle, positive, qui est en train de se mettre en place ».
Les 20-40 ans
Un changement qui n’est pas étranger à la politique impulsée par Paolo Moretti, depuis son arrivée en février 2014. Partant du fait que le « cinéma a une capacité naturelle à dialoguer avec toutes les disciplines artistiques », le gestionnaire s’est évertué à tisser des liens étroits avec « tous les acteurs culturels de La Roche-sur-Yon (Fuzz’Yon, Grand R…) ». Les salles se sont également ouvertes à plus d’une trentaine d’associations. La politique d’invitation a été renforcée. Et une nouvelle stratégie de communication a été lancée sur Twiter, Facebook, Instagram pour capter les 2040 ans. « Les plus difficiles à attirer vers le cinéma ».
Nouveaux publics
Une stratégie qui se révèle aujourd’hui payante. « Toutes les politiques lancées en 2015 commencent à porter leur fruit, lâche le directeur. Certaines idées reçues sur le Concorde tombent progressivement et la salle s’ouvre à de nouveaux publics. » Notamment à ceux qui préfèrent Netflix ou les plateformes VOD aux salles obscures. De bon augure pour le déménagement dans le futur complexe Piobetta.