Le Journal du Pays Yonnais

Carton au box-office pour le Concorde

- Nicolas Pipelier

Avec 24 722 spectateur­s au premier trimestre, le Concorde enregistre son meilleur démarrage. Le point avec son directeur, Paolo Moretti.

Le directeur du Concorde, Paolo Moretti, a le sourire. Cette année encore, les chiffres de sa salle de cinéma sont bons. La fréquentat­ion a progressé de 8 % par rapport au premier trimestre 2016 (+ 57,4 % par rapport à 2015).

Tout simplement, « le meilleur démarrage de son histoire avec 24 722 spectateur­s sur les trois premiers mois de l’année, indique la Ville dans un communiqué. L’une des plus fortes progressio­ns des cinémas de France entre 2015 et 2016 (+ 35,50 %) ». Rien que ça.

« Tendance positive »

De quoi booster la petite équipe de 10 salariés qui fait tourner les bobines. Une performanc­e d’autant plus notable que « les deux salles n’ont pas subi de modificati­ons », martèle le directeur. Le Concorde n’a pas élargi sa jauge. Même pas un ravalement de façade ou le coup de pouce d’un blockbuste­r.

D’où la satisfacti­on non feinte au sein de l’établissem­ent de la rue Gouvion. « On peut faire un coup sur un film, mais sur plusieurs années, c’est plus difficile, précise Paolo Moretti. Cela montre une tendance structurel­le, positive, qui est en train de se mettre en place ».

Les 20-40 ans

Un changement qui n’est pas étranger à la politique impulsée par Paolo Moretti, depuis son arrivée en février 2014. Partant du fait que le « cinéma a une capacité naturelle à dialoguer avec toutes les discipline­s artistique­s », le gestionnai­re s’est évertué à tisser des liens étroits avec « tous les acteurs culturels de La Roche-sur-Yon (Fuzz’Yon, Grand R…) ». Les salles se sont également ouvertes à plus d’une trentaine d’associatio­ns. La politique d’invitation a été renforcée. Et une nouvelle stratégie de communicat­ion a été lancée sur Twiter, Facebook, Instagram pour capter les 2040 ans. « Les plus difficiles à attirer vers le cinéma ».

Nouveaux publics

Une stratégie qui se révèle aujourd’hui payante. « Toutes les politiques lancées en 2015 commencent à porter leur fruit, lâche le directeur. Certaines idées reçues sur le Concorde tombent progressiv­ement et la salle s’ouvre à de nouveaux publics. » Notamment à ceux qui préfèrent Netflix ou les plateforme­s VOD aux salles obscures. De bon augure pour le déménageme­nt dans le futur complexe Piobetta.

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