Quels sont les commerces à protéger ?
La communauté de communes Vie et Boulogne a signé, le 11 mai, une convention avec la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) de Vendée. Un plan d’actions de 28 420 € HT financé à 80 % par la collectivité. L’idée ? Connaître les forces économiques du territoire, mais aussi s’intéresser aux comportements d’achats des consommateurs.
Didier Mandelli, président de Vie et Boulogne, explique l’attractivité de la communauté de communes par trois conditions. « L’accueil personnalisé des entreprises, une politique fiscale qui n’a pas connu de hausse depuis seize ans et le recrutement d’un développeur économique (Maxime Martin, ndlr) qui est en lien avec tous les acteurs ».
Après avoir signé en avril une convention avec la Chambre des métiers, Vie et Boulogne s’est cette fois rapprochée de la CCI. « Nous voulons aller plus loin. Poser la vraie question : comment faire fructifier le fonctionnement de nos commerces entre les deux premières villes de Vendée ? »
La Roche-sur-Yon et Challans feraient-elles de l’ombre au territoire élargi en 2017 avec l’exPays de Palluau ? Pas vraiment, à écouter son président : « C’est une émanation de notre territoire. Le produit de la fiscalité provient essentiellement de son économie. Il est juste que la communauté de communes se soucie de cette relation essentielle. Un territoire sans économie ne vit pas. »
Se rapprocher des commerçants isolés
Roger Gaborieau est l’adjoint communautaire délégué à l’économie : « On veut être très proche de ces commerces souvent isolés, mais aussi des associations de commerçants où le commerce peut sortir la tête du guidon, se ressourcer ». Jacques Remaud, de la commission aménagement et attractivité des territoires à la CCI, insiste sur « la volonté de la CCI de booster ces unions de commerçants ».
Clément Plault, président de cette commission : « Nous allons revenir jusqu’en 2010 pour voir les flux économiques du territoire. Trouver les comportements d’achat et les connexions des communes ». Anita Meneux de la CCI, annonce « une enquête pour les habitants. Savoir où ils consomment, où ils achètent. Comment s’organisent les petites communes face aux plus importantes. Leurs enjeux… »
Les attentes
Robert Bourasseau, maire de Palluau, espère que cette convention « va nous aider pour la revitalisation des bourgs. Ne pas laisser mourir ces communes qui n’ont pas assez de potentiel ». Anita Meneux précisant bien que l’important est « d’avoir une vision intercommunale ». Jacques Remaud posant finalement la question qui peut fâcher : « Comment hiérarchiser les sauvegardes des commerces, et lesquels ? » Réponse après l’enquête.