Une nouvelle maison de santé aux Pyramides
Les cinq médecins du cabinet des Pyramides ont emménagé dans leur nouvelle Maison de santé Gaston-Ramon. Un nouveau pôle médical qui séduit les jeunes praticiens en quête d’entraide et travail en équipe.
Dans son nouveau cabinet, le docteur Béatrice Guyon cherche ses repères. Avec quatre autres médecins, elles viennent d’emménager dans la nouvelle Maison de santé Gaston-Ramon. Un vaste complexe lumineux, habillé de bois, installé dans l’ancienne agence Pôle emploi des Pyramides. Rien à voir avec les deux appartements de la tour 68 boulevard d’Austerlitz qui leur servaient de cabinet médical.
Et pourtant le périmètre reste le même : les Pyramides, les Robrotières, la Courtaisière. Tout comme la patientèle de 3 000 personnes, dont beaucoup d’immigrés et de bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU) (30 %). « On ne voulait pas changer de quartier, confie le docteur Guyon. On se sent bien ici et utile à quelque chose. »
Pas plus de 35h par semaine
Malgré ces difficultés, le docteur Brigitte Trégouët, qui a piloté le dossier, n’a pas eu de mal à remplir sa Maison. Trois jeunes médecins, à peine trentenaires, les docteurs Sandra Boureau, Amandine Pelletier, Jeanne Quéré, en provenance de Nantes et Chantonnay, ont immédiatement signé. « On n’a pas de phéromones spéciales pour attirer les gentils docteurs. On essaye seulement de rester à 35 h par semaine. » Fini donc les 55 heures par semaine. « Même si parfois les journées commencent à 8h et finissent à 23 h. »
Pour adopter ce rythme de croisière, l’équipe a opté pour l’entraide et le partage des tâches. « Ici, il n’y a pas d’histoires de vols de patients. On partage », souligne le docteur Guyon.
Résultat, les médecins peuvent « avoir une vie de famille », assurer des vacations à l’hôpital, enseigner, faire de la recherche, se former… « C’est une organisation qui plaît aux jeunes médecins », assure le docteur Trégouët.
Demain, quatre internes
La preuve : la Maison de santé attire les internes. Au nombre de trois aujourd’hui, ils devraient être quatre demain. « Ces jeunes professionnels motivés et compétents assureront une part des consultations et certains d’entre eux pourront intégrer plus tard la maison médicale. » Comme ce fut le cas pour l’un des médecins titulaires.
De même, le travail en équipe avec les deux infirmières, Mme Colas et Amerand, et l’infirmière Asalée, Mme Chaigne, la gestion des rendez-vous par une secrétaire… sont autant de points forts pour attirer les jeunes médecins. Avec à la clé, comme le précise le projet de santé déposé à l’Agence régionale de santé : « L’engagement d’avoir une durée minimum de consultation, pour une meilleure qualité des soins pour le patient. »