Après trois jours de blocus, des négociations s’ouvrent
Après trois jours de blocus du Leclerc du Poiré-sur-Vie, les éleveurs de bovins de Vendée ont finalement réussi à entamer des négociations avec la direction.
Le Poiré-sur-Vie. Les éleveurs de bovins de Vendée avaient prévenu qu’ils reviendraient. Ils ont tenu parole. Mercredi 31 mai, une quinzaine d’agriculteurs a pris d’assaut les entrées du magasin Leclerc du Poir-sur-Vie, de 17h à 19h, jusqu’au vendredi 2 juin.
De quoi entamer sérieusement le chiffre d’affaires du magasin genôt. Une cible qui n’est pas anodine puisque « le patron du Leclerc du Poirésur-Vie n’est autre que le responsable approvisionnement des rayons boucheries des magasins Leclerc de Vendée », précisent les membres de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA). Conctacté, ce dernier n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Au coeur des revendications, les éleveurs demandent la mise en place de la démarche Coeur de gamme dans les magasins Leclerc de Vendée. Une gamme qui garantit « un prix rémunérateur pour l’agriculteur et un gage de qualité pour le consommateur ». Aujourd’hui payé 3,80 € le kg, les éleveurs ont besoin de 4,50 € le kg pour pouvoir couvrir leurs charges et vivre de leur travail.
Après trois jours de blocus, la direction de Leclerc a ouvert le chemin des négociations. Jeudi 8 juin, les demandes des éleveurs de la FDSEA et la démarche Coeur de gamme devraient faire l’objet d’une discussion chez les dirigeants des magasins du grand Ouest. Du moins, telle est l’information donnée au syndicat. « C’est une grande avancée pour nous, se réjouit, Freddy Thomas, membre du bureau de la section bovine, FDSEA 85. Maintenant, on va les laisser travailler. Mais s’ils ne jouent pas le jeu, ça sera encore plus sévère. »