Ça marche pour les élèves du Tablier

Les écoliers de Sainte-Mélaine au Tablier ont tous obtenu leurs permis piéton, vendredi. Retour sur un examen pas comme les autres.

Le Tablier. « C’est quoi un pédibus ? J’ai demandé à maman, elle ne savait pas ». Les trousses à peine ouvertes, les questions fusent déjà. Ce matin, les CE1 et CE2 de l’école SainteMélaine ont un devoir particulier. « On va passer notre permis piéton », annonce le maître, Laurent Tessier. La pendule flirte avec les 9 h 10 et les 27 écoliers plongent dans leur livret. Révisions de dernière minute. « C’est la gendarme qui nous l’a laissé, la première fois », soufflent Romane et Luna.

La représentante des forces de l’ordre, Héléna Melon, a déjà passé deux heures dans la classe. « A répondre à toutes les questions possibles ». Sur son arme, forcément. Mais aussi sur les règles de conduite du piéton. « J’ai laissé un DVD pour qu’ils préparent l’examen en classe ». Laurent a répété avec les enfants : « On sensibilise aux risques à la campagne, mais à la ville aussi. On en profite pour faire de la lecture et de l’éducation morale et civique ».

« Ici, il n’y a pas toujours de trottoirs »

La gendarme distribue les copies. « C’est assez stressant », avoue Lucas. Sur la feuille, douze questions. « Vous avez le droit à quatre fautes, mais c’est mieux d’avoir 12/12 », sourit Héléna Melon. Yvanna a déjà coché sa première case. « Quel type de panneau désigne un danger ? C’est facile, ça. » Une petite croix pour le panneau triangulaire à bord rouge. Comment on traverse ? Où marche-t-on quand il n’y a pas de trottoir ? « Ça nous arrive, nous, au Tablier ou à Chaillé… » Que fait-on quand on est témoin d’un accident ? Les stylos s’agitent.

« Certains n’obtiennent pas leur permis du premier coup », note la gendarme. « Mais ils ont droit de le repasser, plus tard, avec l’enseignant ». Pas besoin pour les élèves de Sainte-Melaine. « Vous êtes une super classe. Tout le monde l’a eu, son permis », lâche Héléna, après correction. Les applaudissements montent. Ils redoublent à l’heure de la distribution des permis. Julie admire son papier, tamponné par la gendarmerie. Romain s’applique à le signer. « On pourra mettre notre photo », lâche Pierre.

Les petits cartons rejoignent les pochettes. Laurent Tessier retrouve son tableau. Héléna Melon prend la route de sa caserne. Après une dernière recommandation : « Contre une voiture, vous ne gagnerez pas. Alors, ne prenez pas de risque…»