L’amoureux éconduit voulait divulguer une photo intime
« Je n’avais pas de réponse à mes questions ». Florian (1) n’a pas supporté. Après « le choc » de la séparation, le Yonnais de 25 ans a voulu comprendre, en janvier 2017. « J’étais déprimé, vraiment pas bien. Je voulais juste parler ». Il a tenté d’appeler Delphine (1). Elle ne lui a pas répondu. Alors, il a multiplié les SMS. Jusqu’à envoyer une photo intime de son ex. « C’était du chantage », dit la victime au tribunal. « Soit j’acceptais de lui parler, soit il la publiait sur les réseaux sociaux, sur mon lieu de travail… » A la barre, Florian jure qu’il n’en aurait rien fait. Sauf que le cliché, il l’envoie à la soeur de Delphine. « J’ai essayé plusieurs fois de m’excuser ».
Il « déraille » au commissariat
Apeurée, Delphine demande l’aide de la police. « Au commissariat, ça s’est mal passé », soupire le prévenu. « Vous avez complètement déraillé, oui », interpelle Gwenolé Ploux, le président du tribunal. Ne supportant pas l’échange avec une fonctionnaire, Florian préfère en finir. Et partir. Dans le hall, il se cogne volontairement la tête à deux portes vitrées. « Je voulais mettre fin à mes jours ». Trois policiers sont nécessaires pour le maîtriser. « Je me suis laissé faire », tente celui qui doit aussi répondre de rébellion.
Pour chacun des trois policiers, Me Claire Brandet demande 100 € de dommages et intérêts. Me Jimmy Simonnot, lui, évoque « la peur de Delphine de recroiser Florian ». Il réclame 2 000 € pour son préjudice moral et le remboursement de ses frais d’avocat.
« Je suis inquiet, car monsieur pose un souci dès que les choses ne vont pas comme il veut », claque le procureur, Hervé Lollic. « Il faut qu’il entende qu’il ne mène pas le monde. Quand on lui dit non, c’est non ». Il requiert six mois de sursis, avec obligation d’effectuer un travail d’intérêt général, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et de l’indemniser.
Me Elodie Garel, avocate de la défense, plaide la relaxe : « Il y a un acte inacceptable, c’est la photo. Pour le reste, nous ne sommes pas dans un cadre malveillant ». Le tribunal rendra sa décision, jeudi 29 juin.
Pris la main dans le sac. Ou plutôt le tuyau d’arrosage dans le réservoir des camions. La brigade de gendarmerie du Poirésur-Vie a interpellé quatre individus en flagrant délit, samedi 3, juin vers 2 h 30, sur le site de formation City Pro Marionneau, à Belleville-sur-Vie.