Peter Robert Scott chronique la vie vendéenne
La Roche-sur-Yon. Quoi de plus pertinent que d’être croqués par nos meilleurs et héréditaires ennemis : les Anglais ? Le midi avait déjà Peter Mayle, et son Année en Provence ; la Vendée a désormais Peter Robert Scott, qui après Le vieil homme sur le toit et Le nouveau châtelain publie Il faut s’entendre avec ses voisins même s’ils sont cons aux éditions Les Chantuseries.
Un titre un peu provocateur pour celui qui affirme « ne jamais avoir eu de problèmes d’intégration », et « apprécier la chaleur humaine » de ses concitoyens mangeurs de grenouilles.
Il présentait, vendredi 2 juin, son livre dans le cadre so british du Mary Stuart, sans se départir de son humour habituel. Cet ancien auteur dramatique en langue anglaise, qui a longtemps vécu dans le milieu du théâtre britannique, a gardé de ses expériences anciennes un sens aigu de l’observation et des dialogues.
Installé depuis 1990 dans la petite commune de Liez, il écrit désormais en français. L’idée de ce nouveau roman lui est venue lors des élections municipales de 2001, où il fut candidat. Le mode de scrutin nominal des petites communes, la vie locale, sont pour lui l’occasion de chroniques finement observées, agréables à lire, et très justes, où il croque les travers français tout en notant « que nous avons les mêmes craintes et les mêmes espoirs ».
« Horrifié par le Brexit », qui lui a fait hâter sa demande en naturalisation, il se pose en observateur attentif et bienveillant des moeurs locales, maniant le rire comme l’émotion dans une langue qu’il a admirablement bien apprivoisée.
Il faut s’entendre avec ses voisins même s’ils sont cons