Le mot du directeur de l’Adapei Vendée
Patrick Soria n’a pas été pris au dépourvu. Depuis mai 2016, le directeur de l’Adapei Vendée savait qu’il allait devoir faire face à un désistement financier de l’Agence régionale de santé (ARS), évalué à près d’1,2 millions d’euros. « Avec l’obligation pour l’association de retrouver un retour à l’équilibre financier », précise-t-il « aussi le conseil d’administration a pris la décision de supporter les coûts sur ses fonds propres pour éviter d’agir à la hâte ». De quoi se dégager du temps pour étudier toutes les activités sur le département, d’octobre à mai, afin de présenter un plan le 8 juin dernier. C’est là qu’a été annoncée la suppression des 20 postes équivalents temps plein. Pour autant, le directeur a pris l’engagement « de ne licencier personne. Nous avons 1800 salariés dans l’entreprise. Nous sommes en capacité de proposer des mesures de requalification ». Ainsi sur l’ensemble de l’association, les postes seront gelées et la direction veillera à privilégier les mobilités internes.
Le service adulte déficitaire
Le sombre tableau de la structure dressé par la CFDT ne s’arrête pas là. Le secteur adulte, financé en grande partie par le conseil départemental, « accuse un déficit de 832 000 € ». Et le secteur travail, un trou de 218 000 €. Aucun plan de sauvegarde n’est encore d’actualité pour ces deux pôles.
Ces pertes de financements n’arrangent pas « des conditions de travail dégradées ». « Salariés en pleurs », « burnout », « manque de reconnaissance », « salaires dérisoires », etc. « On constate sur le terrain la souffrance des salariés », insistent les responsables syndicaux.