Greffe réussie à la Ferme de la Vergne
Semée en octobre et sortie de terre en avril, la Ferme de la Vergne est aujourd’hui en pleine santé. Une greffe réussie qui a poussé ses administrateurs à célébrer l’événement, samedi 24 juin.
« Trois mois qu’on est là, et on a déjà fait pas mal de choses »,
glisse Christophe Tourancheau, le maraîcher de la Ferme de la Vergne. A la veille de leurs portes ouvertes (lire cidessous), les administrateurs de la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) de la Vergne ne peuvent s’empêcher de jeter un coup d’oeil dans le rétro. Et le bilan est plutôt flatteur. « Sur un petit espace de 23 hectares, on a tout de même réussi à créer une vingtaine d’emplois », indique Claudie Boileau, la présidente du SCIC.
Collectif, innovation, solidarité
Parmi eux, une éleveuse de volailles, un producteur de plantes aromatiques et médicinales, un producteur de graines potagères, un apiculteur. Mais aussi des professionnels du Potager extraordinaire qui s’occupent de personnes en reconversion professionnelle. Sans oublier Sophie, artisan et énergéticienne, ou encore les associations Clown et Vie, Pep 85, le Label ESS… Tous unis autour des valeurs de la ferme : le collectif, l’innovation et la solidarité. «C’est ce qui nous intéresse, de croiser le culturel, le social, l’agricole et l’artisanat », précise Claudie Boileau.
Pas là pour faire de l’argent
Et ça marche. Au point de faire de la Ferme de la Vergne une référence en Vendée de l’Economie sociale et solidaire (ESS). Articulée autour d’un concept de gouvernance innovant, la ferme privilégie « les projets qui vont entraîner des interfaces fortes entre les activités », précise Patrick You, administrateur de la SCIC. Ainsi l’aventure collective prime sur la rentabilité. « On n’est pas là pour faire de l’argent mais pour équilibrer notre budget », rappelle la présidente.
Autre modèle économique
Un concept qui a séduit la coordinatrice Laurence DuboisBoget, attirée par « la dynamique collective » et l’expérimentation « d’un autre modèle économique ». Comme elle, séduites par le projet, près de 200 personnes ont ainsi acheté des parts de la société ouverte au financement participatif. De quoi donner corps, sur cette bande terre de la Vergne Babouin, coincée entre campagne et ville, à ce qui, hier encore, relevait de l’utopie.
La Ferme continue de semer. Après la location de terres et de services, la SCIC développe actuellement la location de bureaux « pour ceux qui ont des petits revenus ». Elle travaille également sur le développement d’un projet éducatif autour de la nature et de l’agriculture pour les enseignants et les enfants. Enfin, le magasin de la Ferme ne devrait pas tarder à rouvrir ses portes.