Rénovation : comment réduire sa facture
En 2017, l’Etat a débloqué 10,5 millions d’euros pour la rénovation énergétique en Vendée. Tour d’horizon des aides disponibles pour le particulier, sur le Pays Yonnais.
Difficile de s’y retrouver dans l’usine à gaz des aides à la rénovation. D’autant plus que chaque collectivité y va de son coup de pouce financier. De quoi donner le tournis, voire décourager le premier propriétaire venu.
Pour s’y retrouver, le mieux reste de frapper à la porte de l’Adile 85. Sur le boulevard Aristide-Briand, à La Roche-sur-Yon, trois conseillers énergie et trois juristes aident les particuliers à bétonner leurs dossiers. De quoi, normalement, sortir de là avec quelques euros en poche pour rénover sa masure.
Question gros sous, l’Agence nationale d’amélioration de l’habitat (Anah) reste le principal pourvoyeur. C’est elle qui distribue l’argent au Département et à l’Agglomération pour qu’ils puissent mener leurs opérations d’amélioration de l’habitat. Ainsi en 2017, l’Etat a débloqué 10,5 millions d’euros pour aider à la rénovation de 1 065 logements sur la Vendée. « De quoi générer près de 440 à 460 emplois à l’échelle du département », précise Vincent Niquet, secrétaire général de la préfecture.
Les aides de l’Etat
Pour pouvoir toucher une partie de l’enveloppe Anah, le propriétaire qui souhaite réaliser des travaux d’économie d’énergie doit impérativement habiter une maison de plus de 15 ans. En fonction de son revenu fiscal de référence (lire le tableau ci-dessous), il peut espérer une aide de 35 à 50 % du montant hors taxe des travaux plafonnés à 20 000 €.
A condition que ces derniers soient réalisés par des professionnels et qu’ils génèrent un gain d’énergie d’au moins 25 %. Ainsi, le seuil de ressources pour une famille de quatre personnes est fixé à 37 826 € annuels et 26 923 € pour un couple. A noter que des primes d’un montant de 1 600 € à 2 000 € peuvent être également accordées.
Attention, le dépôt du dossier doit être fait avant travaux. Pour cela, il est conseillé de contacter Hatéis Habitat (02 51 36 82 63) ou Soliha (02 51 44 95 00), deux associations agréées par l’Etat pour réaliser les diagnostics énergétiques et aider le particulier à bâtir leurs demandes. Sur l’Agglomération yonnaise, l’interlocuteur reste le Guichet unique de l’habitat (02 51 31 08 98).
L’aide régionale
Du côté de la Région, il existe toujours l’Aide régionale aux économies d’énergie (Areep). Ce coup de pouce financier de 4 000 € est destiné aux foyers modestes qui possèdent une maison inférieure à 200 m2. L’argent sera versé uniquement si les travaux génèrent un gain énergétique supérieur à 40 %. L’isolation de la toiture, des sous-sols, des murs extérieurs, le remplacement des huisseries, le système de chauffage, d’eau chaude ou la ventilation sont pris en compte.
Seuls les professionnels Reconnu garant de l’environnement (RGE) peuvent être missionnés. Le dossier est à faire avant les travaux. Le meilleur moyen reste de contacter l’Adile pour échafauder la demande. A noter, l’aide régionale est cumulable avec les autres dispositifs.
Sur l’Agglo yonnaise, 500 € supplémentaires peuvent être donnés si l’économie énergétique atteint les 25 %. Pour des gains énergétiques de 10 à 25 %, la collectivité s’engage à couvrir 35 à 50 % des frais. Sans oublier, l’aide pour la mise aux normes de l’électricité ou le changement de toiture, qui oscillent entre 35 à 50 % du montant des travaux. Là aussi l’argent est versé en fonction des revenus du foyer.
Les primes
En dehors des aides Anah, il existe aussi des primes. Le conseil départemental peut délivrer entre 1 600 et 2 000 € aux propriétaires et 1 500 € aux bailleurs, dans le cadre de son programme Habiter mieux. Sans oublier les 1 500 € de l’EcoPass pour l’achat d’une maison ancienne. Une aide conditionnée au versement d’une aide similaire par la commune ou l’intercommunalité. Le montage du dossier, effectué par l’Adile, est à faire avant la signature de l’acte.
Enfin, d’autres dispositifs existent comme le prêt à taux zéro, accordé aux primo-accédants. Une famille de quatre, avec un revenu annuel de 48 000 €, peut espérer se voir rembourser 40 % du coût des travaux de rénovation. Pour les habitants de La Roche, le plafond s’élève à 54 000 €. Dans ce cas précis, la demande est à faire auprès du banquier.