Du taxi-brousse malgache à La Roche-sur-Yon
La cérémonie d’accueil des personnes naturalisées françaises, a eu lieu, mercredi 21 juin, à la préfecture, dans le cadre prestigieux de la salle Empire. Parmi les récipiendaires, Harisoa Laïna Grillard, entourée de son mari, Simon. Retour sur cette quête de la naturalisation française.
Le Journal du Pays Yonnais : Comment vous êtesvous rencontrés ?
Simon : Je travaillais à Madagascar pour Vinci Construction. Le 26 juin 2006, jour de Fête nationale là-bas, je revenais d’un mariage. Harisoa Laïna, elle, faisait du stop car son taxi-brousse était en panne et qu’elle n’avait pas d’autre moyen de rentrer. Nous nous connaissions de vue, car elle était ingénieur pour une société qui collaborait au chantier…
J’avais 20 ans, et pour moi, le coup de foudre a été immédiat, même si elle a mis un peu plus de temps à se déclarer (sourire).
Vous ne vous êtes plus quittés ?
Simon et Harisoa Laïna : Non, nous avons travaillé ensemble sur d’autres chantiers, nous avons vécu un an et demi au Tchad. Nous nous sommes d’abord pacsés, et puis nous sommes revenus nous marier à Madagascar en 2010, pour sa famille. Nous sommes revenus en France en 2011 parce que nous voulions que notre enfant ait une vie plus facile en France. Erwann est né en 2011 à Guérande.
Pourquoi avez-vous choisi le Pays Yonnais ?
Simon : J’y ai mes attaches familiales, alors dès que j’ai pu, nous sommes venus par ici, il y a deux ans. D’abord, nous avons vécu à La Roche, et depuis peu nous avons fait construire une maison à Nieul-le-Dolent. Aujourd’hui je suis vigneron chez Mourat, et Harisoa Laïna est dessinatrice d’études chez Bodard Constructions à La Mothe-Achard. Il a fallu du temps et des sacrifices pour qu’elle trouve un emploi, le dossier de naturalisation est long et difficile, mais aujourd’hui tout va bien.
Vous n’avez pas le mal du pays ?
Harisoa Laïna : Oui, bien sûr, un peu, ma famille me manque. Mais nous avons de nombreux amis, et la petite communauté malgache est très soudée, ça aide aussi.
Comment percevez-vous les Yonnais ?
Les gens sont très gentils ici, j’ai été très bien accueillie.
Des surprises, bonnes ou mauvaises ?
Le climat est très froid. Ça frappe quand on est habitué à d’autres températures. Le coût de la vie, et des fruits et légumes. Mais ce sont des détails, je ne suis vraiment pas déçue de ce que je découvre ici.