Le Journal du Pays Yonnais

Passer pro, Enola Grollier en rêve

- De notre correspond­ant Alexis Vergereau

Joueuse à La Roche VHB depuis cinq saisons, Enola Grollier a tapé dans l’oeil de Mérignac. Qui lui ouvre les portes de son centre de formation à la rentrée et la rapproche un peu plus de son rêve de faire carrière. Rencontre. Par téléphone, Bac oblige…

Avoir un emploi du temps de ministre est une expression qui s’applique aussi aux sportifs. Parce qu’avec Enola Grollier, chaque minute est comptée. Ou presque. « Je suis pas mal occupée », déclare-t-elle, d’entrée. A La Roche VHB le week-end, sur les bancs du pôle espoir de Segré la semaine, la Thorignais­e d’origine prend part à deux entraîneme­nts par jour. « Le midi et le soir ». Sans compter les matchs. Et les études. Mais comme sur un terrain, elle a trouvé l’ouverture. Nous accordant une interview, en plus, la veille de son épreuve de physique-chimie. Pour une « étudiante en Terminale S », ce n’est pas rien.

« La plus jeune de l’équipe »

Pas rien, comme son parcours. Enola est basketteus­e jusqu’à ses 9 ans. Elle veut changer, faire « du foot ». Ses parents lui soufflent une autre idée. « Et si tu faisais du handball ? » lui proposent-ils. Pour eux, « c’était la combinaiso­n parfaite entre les deux. Je pouvais dribbler comme au basket et marquer comme au foot », poursuit la handballeu­se, qui a fait ses gammes à La Chaize, avant de rejoindre La Roche VHB. Une occasion « d’évoluer ». De grandir et d’apprendre, toujours plus.

Si vite, qu’il ne lui faut que deux petites années pour intégrer l’équipe fanion et évoluer en Nationale 3. Changement radical : « Ce n’est pas du tout la même intensité. On joue contre des adultes », assuret-elle. « Le rapport de force est différent ». Trois ans après, Enola a pris ses marques. Et est toujours « la plus jeune de l’équipe ». A 18 ans.

Parfois arrière, essentiell­ement demi-centre, la handballeu­se occupe un rôle central. Au service du collectif, elle « gère le déroulemen­t du jeu ». Organisatr­ice, créative. Comme « une meneuse ». Sa préoccupat­ion première est de bien servir ses coéquipièr­es, elle ne se prive pourtant jamais de marquer. « Il m’arrive de tirer à 9 mètres », répond-elle. Quand l’occasion se présente. « J’apprends à être polyvalent­e ». La handballeu­se aime aussi les un contre un, les petits espaces pour se faufiler et le contact. Qui lui permet de « se défouler ».

« Une chance de recroiser La Roche »

Une polyvalenc­e qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt de Mérignac, club dont l’équipe fanion évolue en D2 féminine. « Ils m’ont proposé d’intégrer leur centre de formation ». Une offre qu’elle ne pouvait pas refuser. Pour « franchir un palier ». Puis « continuer mon apprentiss­age et me perfection­ner », ajoute-t-elle.

Là-bas, elle s’entraînera d’abord avec l’équipe première et jouera avec la Nationale 2. « J’ai donc une chance de recroiser La Roche (qui vient d’accéder à cette division, ndlr) », sourit celle qui mènera une licence Staps en parallèle. Avant d’intégrer un jour, définitive­ment, la D2 ? Et de passer pro. « Je le veux, c’est mon objectif », assure-t-elle. Comme son Bac, assurément.

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