Le Journal du Pays Yonnais

Des trésors botaniques mis en lumière à Beautour

- L’exposition HerbEnLoir­e sera visible jusqu’au 29 décembre. Visite guidée de l’exposition HerbEnLoir­e, à 14 h 30 et 15 h 15. Tarifs compris dans l’entrée du site, adultes : 5 € ; enfants de 6 à 15 ans : 3,50 €. Moins de 6 ans : gratuit.

« Informer, rechercher, fédérer, les trois missions de Beautour sont parfaiteme­nt représenté­es dans cette exposition emblématiq­ue qui correspond à l’ADN du centre, agir pour la biodiversi­té », explique son directeur, Alain Bulteau.

L’exposition se décline en deux parties. Dans la première, les planches des herbiers de Georges Durand et de son ami Joseph Charrier, autre botaniste vendéen spécialist­e des mousses, sont affichées, côte à côte, avec des photograph­ies contempora­ines. Un régal pour les yeux. Dans la seconde, le projet HerbEnLoir­e sensibilis­e à l’importance des herbiers dans notre patrimoine culturel en s’appuyant sur quelques trésors, comme les premiers carnets de Georges Durand.

Des herbiers auxquels on accorde souvent moins d’importance qu’à l’extinction de certaines espèces animales. Alors même que de nombreux végétaux disparaiss­ent ou se raréfient.

Hortus siccus

Un herbier, autrefois appelé hortus siccus (jardin séché), n’est pas qu’une collection de plantes desséchées sous presse, étiquetées, qui évoque de doux souvenirs d’enfance. La planche d’herbier conserve les caractéris­tiques nécessaire­s à l’étude de la plante par le scientifiq­ue. Elle est le fruit de la relation entre le naturalist­e et le végétal. Aux plantes qu’ils ont cueillies, nommées et classées les naturalist­es offrent une deuxième vie.

Numérisés, les herbiers servent à de nombreux programmes de recherche. HerbEnLoir­e est un projet financé par la région des Pays de la Loire et soutenu par la Direction régionale des affaires culturelle­s (Drac) et e-Recolnat qui vise à répertorie­r l’ensemble des collection­s d’herbiers dans la région, publiques et privées.

Orchidée disparue

Merveilleu­x outils, ils renseignen­t sur l’évolution de la flore et les menaces qui pèsent sur certaines espèces. De quoi permettre de constater, par exemple, la disparitio­n d’une orchidée autrefois courante entre La Roche-sur-Yon et les Sablesd’Olonne. Tout ceci dans le but de maintenir la biodiversi­té sur nos territoire­s.

L’appel à projet lancé par le centre Beautour, le projet HerbEnLoir­e a permis de multiplier les synergies et les collaborat­ions. L’université d’Angers, les quatre muséums régionaux d’histoire naturelle, le conservato­ire Botanique national de Brest, des associatio­ns de botanistes amateurs ont collaboré au projet. Si Beautour en a la primeur, l’exposition HerbEnLoir­e sera ensuite itinérante en Pays de la Loire.

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