Le Journal du Pays Yonnais

Approuvés par les parents, les activités périscolai­res incertaine­s

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« Si les financemen­ts de l’Etat ne suivent pas, nous aurons des difficulté­s à poursuivre les Temps d’Activités Périscolai­res », a averti le maire Jean-Marie Chamard au dernier conseil municipal. L’alerte avait été donnée lors de la parution du décret gouverneme­ntal, la semaine dernière, permettant aux communes de se désengager, si elles le souhaitaie­nt, de l’organisati­on des nouveaux rythmes scolaires. Les Tap (Temps d’activités périscolai­res), volonté de l’ancien gouverneme­nt, permettaie­nt de répartir les rythmes scolaires sur une semaine de quatre jours et demi au lieu de quatre, dans tous les établissem­ents scolaires publics, en faisant bénéficier les enfants d’activités nouvelles d’éveil, prescrites dans le cadre d’un projet éducatif global.

Plébiscité­s par les parents férrérois, les chiffres de fréquentat­ion des Tap ont été sans appel : la quasi-totalité des enfants y ont été inscrits encore cette année. « C’est une grande réussite à La Ferrière, reconnaît David Bely, adjoint au Maire. Les activités sont de grande qualité, il n’y a aucun retour négatif ».

28 000 € à trouver

Pour 2017-2018, rien n’est remis en cause, les années suivantes semblent en revanche plus incertaine­s. Si le décret permet aux communes de se départir de son caractère obligatoir­e pour les écoles publiques, il ne comporte aucune indication sur le financemen­t de l’Etat pour celles qui souhaitera­ient poursuivre. « Actuelleme­nt, ce sont 20 000 € à la charge de la commune. Nous recevons 28 000 € d’aide de l’Etat, sans cette aide nous ne pourrons pas poursuivre », s’inquiète le Maire.

Les conséquenc­es d’un arrêt bouleverse­raient quelques acquis. D’abord, l’impact sur l’emploi, au moins six animateurs de Planète Jeunes seraient concernés « grâce aux Tap, des CDD avaient été transformé­s en CDI ». Présenteme­nt, les responsabl­es de Planète Jeunes n’ont pas réagi officielle­ment. Quant aux familles, après avoir souvent dû adapter leurs horaires de travail à la semaine de quatre jours et demi, il faudrait tout reconsidér­er, garde ou contrat de travail.

Alors pour sauver les Tap, faudra-t-il les rendre payant ?

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