Comprendre l’impression 3D avec Emmanuelle Roux
La classe de CM1-CM2 a pu bénéficier d’une initiation à l’impression 3D au sein de l’école Pierre-Perret. C’est la maman d’Ulysse, Emmanuelle Roux qui a apporté son matériel : deux imprimantes et des rouleaux de fils plastiques rose ou bleu (fabriqué à partir de maïs). Avant de faire chauffer ses appareils, il a fallu faire comprendre comment cela fonctionne et surtout quelles en sont les applications possibles.
La machine est pilotée par un code (programmation) dicté par l’ordinateur. Les fichiers sont déposés sur Internet par des inventeurs partout dans le monde. Leur accès est gratuit et à la portée de tous. On peut fabriquer une pièce de réparation d’un lave-vaisselle, un handspinner (fameux jouet à la mode) ou une prothèse articulée. On choisit la taille, la couleur et l’objet se crée en direct par couches successives de matière fondue. Le contraire de la fabrication soustractive (comme, par exemple, une sculpture).
Le prix des objets fabriqués est de quelques centimes. Ce qui amène à penser que l’utilisation de cette technique va changer nos modes de consommation, avec une tendance à réparer les pièces défectueuses plutôt que de changer nos appareils domestiques trop rapidement. Une imprimante 3D coûte entre 400 et 1 000 €. On peut aussi la fabriquer soi-même à moindre coût.
Le Fablab
Emmanuelle a encouragé les enfants, subjugués par la démonstration, à être curieux, inventifs, à bien apprendre l’anglais et à ne pas avoir peur de ces technologies. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle a ouvert un Fablab (ou fabuleux laboratoire), sorte d’atelier géant d’expérimentations et d’échanges d’idées.
Elle propose, pour tous les âges, des ateliers thématiques où l’on peut s’initier aux diverses technologies numériques. Elle l’assure : « Tout ça est très facile et on manque de filles ! »
Parmi les possibilités infinies de ces machines, elle cite la création de maisons, de ponts, de peau pour les grands brûlés, de bonbons, de prothèses dentaires. Plastique, céramique, métal, protéines animales, toutes les matières sont aujourd’hui en création ou en étude, on parle même d’un projet de colonie sur Mars.
Emmanuelle conclut : « Ce projet va changer notre vie, plus rien ne sera rare, donc tout sera à portée de chacun, ce sera une révolution dans les modes de vie. La société va se réinventer. »