Délires de créatrices, le site fait maison qui cartonne
Partant d’un groupe sur Facebook, Isabelle Soibinet a conçu un site Internet spécialisé dans la vente de création faites main. Une plateforme qui compte aujourd’hui 215 créateurs et 36 000 membres.
Aizenay. Isabelle Soibinet n’en revient toujours pas. Son site Internet, Délires de créatrices, spécialisé dans la vente de création faites main, a explosé. Lancée en mars, la plateforme totalise 14 237 visiteurs par mois et compte 215 créateurs. Une progression fulgurante qui ne cesse de surprendre ses initiatrices, Isabelle et Clotilde Pattier.
Pourtant, leur succès ne doit rien au hasard. Surfant sur la vague du « do-it-yourself », les deux web entrepreneuses ont su exploiter le filon du « main à main ». Et instituer un cadre rassurant où les créatrices et clientes partagent leur « bon » goût de « l’authentique ».
Elégance et qualité
Sur le site, couleur pastel, le ton est cordial. La présentation est léchée et les produits soignés. Un moyen de se démarquer de la concurrence (A Litte Market) qui vient de basculer dans le mainstream.
Chez DDC (Délires de créatrices pour les fans), le triptyque « fait main, élégance et qualité » est érigé en credo. Chaque bijou, accessoire, vêtement, jeu, luminaire… est savamment sélectionné par Isabelle. Pour cela, la mère de cinq enfants, qui sait également coudre, peindre et bricoler, a ses critères. « J’enquête un peu sur le web, j’observe les coutures. Mais bien souvent, le premier contact est le plus important. Si le message est respectueux, la présentation soignée… souvent, la qualité suit ».
5 % sur les ventes
Le sésame accordé, les portes de Délires de créatrices s’ouvrent, moyennant un abonnement mensuel de 8 € et une commission de 5 % sur chaque vente. Le prix de la tranquillité. « Je m’occupe du relationnel et des réponses aux clients. Ce qui leur laisse plus de temps pour créer et échanger entre elles ».
Malgré le pic de fréquentation, le site n’est toujours pas rentable. De quoi tout juste dégager un pécule pour régler le comptable, le webmaster et l’avocate. Qu’importe pour Isabelle qui se dit « ravie que les créateurs puissent gagner de l’argent. Ce qui me motive : c’est le partage, l’échange ».
Noël virtuel
Des valeurs qui existaient déjà lors du lancement, en 2014, de son premier groupe Facebook dédié aux mères de famille. L’Agésinate était alors bien loin de s’imaginer ce qu’allait devenir sa page.
Le premier déclic a été le marché de Noël virtuel. « Sur les 300 créations mises en ligne, tout a été vendu ». L’opération renouvelée à Pâques en 2015, qui a fédéré 3 000 membres, a confirmé l’engouement.
D’où l’idée d’Isabelle de créer un nouveau groupe, resserré autour d’une trentaine de créateurs. Avec une vente à thème toutes les semaines. « C’est parti crescendo ». Deux ans plus tard, la page comptait 36 000 membres.
36 000 membres
La bascule vers sur un site payant pour les créateurs et gratuit pour les internautes s’est fait naturellement. « Soit on stagnait, au risque de ne jamais pouvoir franchir un cap, soit on voyait plus grand ». Ce qu’elles feront en octobre 2016.
Depuis le duo multiplie les événements. Le prochain en date : la rentrée scolaire avec ses cartables, sacs à dos, trousses, pochettes, besaces… Le tout, fait maison et estampillé DDC.
Isabelle Soibinet prévoit même une « vente physique » en septembre, dans une boutique éphémère à Versailles. Une opération qui pourrait se décliner à Noël, à La Roche-sur-Yon.