Le Journal du Pays Yonnais

Jérôme Roy, les coulisses d’O’Gliss sont son royaume

- Muriel Hillairet (1) Ultime jour d’ouverture du parc aquatique.

Sous les toboggans d’O’Gliss Park, son bureau. Jérôme Roy, originaire de Chaillésou­s-les-Ormeaux, est le responsabl­e technique du parc aquatique. Rencontre dans les coulisses.

Parking désert. Toboggans en sommeil. Rivières taries. Vagues absentes. O’gliss s’éveille. Le réveil de Jérôme Roy a sonné tôt ce matin. Comme tous les autres jours. « C’est moi qui ouvre, à 6 h 30 ». Dans le prolongeme­nt d’une main, le trousseau cliquette. Dans l’autre, une clé à molette. Les compères de route du responsabl­e technique du site. « Le Mac Gyver du parc », dit de lui Michaël Thibaud, le patron.

Les coulisses sont son royaume. Sous l’eau, son bureau. « Des lieux enterrés que le visiteur ne voit pas », souffle celui qui a grandi à Chaillé-sous-les-Ormeaux. Tongs aux pieds, Jérôme dévale les escaliers. « Quinze kilomètres par jour ». Des bornes dans les pattes et des détails dans les yeux. « Je manage aussi l’équipe de nettoyage ».

L’oeil couve ses « bébés ». Les plus grosses pompes du parc. Celles qui vrombissen­t sous les rivières sauvages. « Quand elles se mettent en route, on ne peut pas rentrer dans le local sans casque. Ce sont de très gros moteurs. La partie la plus sensible du parc ». Là où « le touche-à-tout » se régale. Ici que la pression monte. « Pendant 75 jours, tout doit tourner comme une horloge », insiste Jérôme. Et quand les aiguilles s’emmêlent, la course contre-la-montre commence. « Mon métier, c’est d’anticiper et de prévenir la panne. Mais quand elle arrive… Il faut être très réactif ».

Objectif zéro panne

Elle s’est produite, le 14 août, sur le looping rocket. Le toboggan vertigineu­x s’est mis en sécurité. Alerte rouge sur le téléphone de Jérôme. Vingt minutes plus tard, les téméraires glissaient de plus belle. « Mon objectif, c’est zéro arrêt technique ». Sa mission, c’est aussi la qualité de l’eau. « On la contrôle trois fois par jour ». À côté des filtres géants, il peste contre la crème solaire. Rallume les chaudières. Le thermomètr­e tient ses 29°. « Il y a un gros travail de veille toute la journée ». La nuit, le veilleur le fait pour lui. « Il m’appelle s’il remarque quelque chose d’anormal ».

L’anomalie, le Chaillezai­s la traque aussi sur les toboggans. « Je regarde si tous les boulons sont présents », sourit-il. Son domaine s’étend aux trois transforma­teurs EDF du site. « Je suis tout le temps aux aguets ». Même quand les visiteurs déboulent. Ce soir, quand les derniers s’envoleront, Jérôme démontera une pompe. « Une petite. Les grosses, ce sera après le 3 septembre (1) ». Quand O’Gliss s’endormira pour quelques mois…

O’Gliss Park, tous les jours de 10 à 19 h, jusqu’au dimanche 3 septembre. Tarifs - 11 ans et plus : 29,90 € ; 5 à 10 ans et 65 ans et plus : 20,50 € ; 3 à 4 ans : 13 €. Renseignem­ents sur www.oglisspark.fr

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