Face & Si : 20 ans d’anecdotes
Maire de Mouilleron-leCaptif, Philippe Darniche et aussi l’instigateur de Face et Si. À la veille du 20e anniversaire du festival, il revient sur deux décennies sans fausses notes.
Quand il regarde dans le rétro, Philippe Darniche, maire de Mouilleron-le-Captif et créateur de Face et Si, s’exclame « en vingt ans, bien sûr que j’en ai eu des émotions ! ». Lui se définit comme « un Beethovénien qui aime toutes les musiques »
« La plus surprenante et extraordinaire émotion, c’est avec Roger Hodgson, le chanteur de Supertramp. ll était accompagné d’un musicien qui jouait de douze instruments différents. Je n’avais jamais vu cela. J’avais les larmes aux yeux et le public aussi. » C’était en 2012, l’affiche orne encore le bureau du maire.
Le plein d’émotions
L’année dernière, c’est Marina Kaye qui a impressionné Philippe Darniche : « Une toute jeune femme, 18 ans à peine, toute tremblante mais avec une voix aussi puissante qu’Édith Piaf. Elle a sidéré tout le monde. »
Il se souvient aussi « du trac de Marianne James. » Il la revoit, quelques instants avant d’entrer en scène, entrouvrant le rideau pour jauger le public. La salle est comble. « Je n’ai jamais chanté devant 2 000 personnes ! », lui confie celle qu’il pensait inébranlable.
Servir la culture
Créer ce festival, c’était satisfaire deux exigences : « D’abord, servir la culture », rappelle Philippe Darniche. Il estime que « consacrer 1,5 à 2 % du budget communal pour la culture, c’est un investissement. » Et « resserrer le lien social avec un projet commun auquel toute la population participe. » Quant au nom ? « L’idée du festival est une facétie. Après, j’ai joué sur les mots : face, comme face au public et Si, la note de musique », sourit l’inspirateur de l’événement.
La première édition, en 1998, se déroulait sous un chapiteau planté dans le bourg de Mouilleron. « Deux jours de pluie », se souvient Philippe Darniche. Il revoit les « 400 personnes assises sous la toile, enthousiastes malgré l’eau qui ruisselle sous leurs chaises ». Depuis, Face et Si ne cesse de fédérer habitants, « plus de 650 bénévoles mobilisés aussi fidèles qu’infatigables ». Les entreprises ont aussi répondu présentes. Entre mécénat et sponsoring, aujourd’hui, elles sont « 180 à soutenir le festival », assure le maire. Et pour cette édition si particulière « toutes ont fait un effort », se félicite-t-il. Un plus qui se traduit dans la programmation : Patrick Bruel, Christophe Maé, Kids United, Sluimane, François-Xavier Demaison… Ainsi, Face et Si est devenue « une oeuvre collective, une aventure humaine rayonnante », se réjouit Philippe Darniche, avec une atmosphère si particulière qui attire et interpelle les artistes. Il n’est pas rare que certains d’entre eux « se glissent, incognito, dans la foule pour goûter l’ambiance », confie Philippe Darniche
Surtout, Face et Si a pu monter en puissance et en gamme et faire venir des artistes de renom. Le créateur de Face et Si est également fier d’avoir ouvert la scène à « Michaël Gregorio, Eric Antoine, Zaz, à l’aube de leur carrière. »
Un rendez-vous qu’on aime et, comme le chantait Antoine, « Quand on aime, on a toujours vingt ans. Oyé ! »