La Ville veut occuper les jeunes
Parce qu’elle grossit, se densifie, Aizenay doit de plus en plus faire face à de nouvelles problématiques liées à cette urbanisation grandissante. Après s’être penchée sur les besoins des personnes âgées en terme de mobilité à travers une enquête exhaustive auprès des plus de 75 ans, la Ville a aussi décelé des attentes auprès du jeune public. Notamment les adolescents de 11 à 17 ans. « Comme Aizenay devient plus urbain, les jeunes expriment des besoins nouveaux, souligne Jean-François Mignet, directeur général des services de la ville. Les structures habituelles, les clubs sportifs, les associations culturelles ne suffisent plus pour répondre à leurs attentes ». En clair, si les animateurs de ces différentes structures arrivaient jusque-là à satisfaire les besoins de cette jeunesse, la densification de la commune fait qu’aujourd’hui, de plus en plus, ils ne collent plus aux attentes de ces adolescents.
Enquête et concertation
Pour avoir un diagnostic détaillé de cette jeune population et de ses attentes en matière d’activités, la municipalité a fait appel à un bureau d’études rennais, spécialisé sur cette question. « Nous avions besoin d’un regard extérieur », confie le maire, Bernard Perrin.
Ce bureau d’études, avec le concours des structures existantes, comme l’antenne jeunesse, le collège, les clubs et associations, a réalisé, au printemps dernier, une concertation avec les jeunes via des tables rondes avec leurs parents. « Nous avons également mis un questionnaire en ligne sur notre site Internet », rappelle Jean-François Mignet. Questionnaire qui a plutôt bien fonctionné, puisque la municipalité a pu s’appuyer sur 30 % de réponses.
Revoir l’organisation
Les premières grandes lignes de cette étude montrent que « ce n’est pas le manque de disciplines, ni le manque d’équipements qui posent problème, note le directeur des services. Le diagnostic révèle que les activités pour les jeunes sont concentrées sur la période scolaire. Pour résumer, les adolescents sont surbookés pendant l’école et s’ennuient pendant les vacances ». L’antenne jeunesse doit aussi être repensée, mieux structurée pour pouvoir répondre à ces missions d’animations et de prévention. En effet, les plus jeunes (11-14 ans) n’ont pas les mêmes envies que les 15-17 ans. L’objectif est de s’adapter à chaque public.
Cette étude met donc en avant la nécessité d’une « organisation transversale et globale entre les différents acteurs locaux pour une meilleure répartition ». Avec, en prime, des éducateurs sportifs qui travaillent avec les animateurs et des structures qui doivent apprendre à vivre ensemble.
Cet été, Aizenay a eu l’opportunité de faire un galop d’essai avec la piscine municipale. La commune de Maché a prêté son maître-nageur durant l’été pour venir compléter l’équipe d’éducateurs sportifs de la ville et ainsi proposer des activités avec l’antenne jeunesse. « Cela a très bien fonctionné. Le premier constat est très positif », souligne Jean-François Mignet. Un avis partagé par Charlotte Gazeau, animatrice de l’antenne jeunesse, mais aussi par les éducateurs locaux, Isabelle Sautereau et Jean-François Baradeau.
Le budget des TAP au service de la nouvelle politique jeunesse
La fin des TAP ne marque donc pas la fin de l’épanouissement de la jeunesse agésinate, mais le lancement d’une nouvelle politique jeunesse globale. Le budget consacré jusque-là aux TAP servira à créer cette nouvelle politique avec de nouvelles activités, notamment pendant les vacances. Sept animateurs ont d’ores et déjà été recrutés pour assurer cette nouvelle orientation.