Le Journal du Pays Yonnais

« On accueille les artistes comme à la maison »

- Propos recueillis par notre correspond­ant Alexis Vergereau

Directeur artistique de Face & Si depuis 2015, Sébastien Brochoire évoque l’évolution du festival et raconte ses souvenirs les plus forts. Interview.

Le Journal du Pays Yonnais : Cette année, le festival souffle ses vingt bougies. Et vous en êtes le directeur artistique…

Sébastien Brochoire : Forcément, ça met un peu la pression. Même si le travail reste le même, c’est un anniversai­re et on a envie de faire plaisir au public ainsi qu’aux bénévoles. C’est aussi une fierté, on passe un cap. Vingt ans, ce n’est pas rien ! Tout le monde n’y arrive pas. Et on sent une effervesce­nce encore plus importante que les années précédente­s.

De sa création à aujourd’hui, comment jugezvous son évolution ?

Il a su trouver sa place tout en restant dans la même ligne artistique. Il a grossi, certes, mais il ne s’est jamais dénaturé. Notre idée a toujours été d’en faire un festival familial, à taille humaine, et de proposer au public un grand écart de programmat­ion comme il n’y en a pas beaucoup en France. Aujourd’hui, on voit également le nouvel attrait des production­s parisienne­s qui décrochent quand on les appelle. Ce qui prouve que Face & Si a acquis une belle notoriété…

Comme auprès des artistes, non ?

C’est vrai qu’ils ont toujours l’impression d’être accueillis comme à la maison. Par exemple, il y a beaucoup de choses qui se passent derrière les loges. On installe des petits jeux, des défouloirs. On a pu voir M. Pokora faire un foot avec les bénévoles ou Oldelaf s’adonner à une partie de ping-pong, ce sont des trucs qui sortent de l’ordinaire. On a même mis en place un système de Bubble Foot et de laser game. Et ils apprécient ces attentions…

Maintenant, si vous deviez faire remonter votre souvenir le plus marquant, ce serait lequel ?

Le plus fort, c’est lorsqu’on lance le dernier concert du festival. On ressent à la fois une émotion positive et un coup derrière la tête. Les gens sont encore dans la fête, tu es heureux mais tu sais que la fin est proche… C’est une sensation pas facile à gérer. Même si on sait que c’est le jeu, Face & Si reste une histoire humaine et plus qu’un travail.

Et une anecdote au sujet d’un artiste ?

Je me souviens de l’édition 2014, c’était le passage de relais avec l’ancien programmat­eur, Jean-François Joguet. Mais le vendredi, on apprend que John Mamann ne viendra pas le dimanche. C’était un artiste beaucoup diffusé sur les radios, son single Love Life cartonnait et il y avait une attente importante. Il fallait alors le remplacer au pied levé. Et il se trouve que je travaillai­s, à cette période, sur un autre festival aux Sables. J’avais eu des contacts avec Tom Frager, un artiste qui entrait dans la ligne artistique et dont le single Lady Melody était encore dans les têtes. J’ai donc tenté le coup et une heure après, on apprenait qu’il était ok. C’était dingue !

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Sébastien Brochoire est le programmat­eur de Face et Si depuis 2015, il suit la ligne éclectique et familiale propre au festival.

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