Le coup de gel est pour leur pomme
Fin avril, le verger d’Eric Bougault, arboriculteur à Martinet, a subi trois nuits de gel. Les pertes sont importantes mais pas suffisamment pour entrer dans le cadre de la calamité agricole.
Martinet. « L’épisode de gel a eu lieu trois nuits de rang, les 26, 27 et 28 avril dernier », raconte Eric Bougault, exploitant des Vergers de la Malvergne. Comble de malchance, le gel a sévi à un moment critique : « La floraison était passée, on était au début du jeune fruit, là où il est le plus sensible », précise l’arboriculteur. Celui qui est aussi président du syndicat du fruit pour la Vendée affirme « faire partie des vergers les plus touchés. » Il estime sa baisse de production « entre 15 et 20 %. » La perte est avant tout quantitative.
30 % sinon rien
Le syndicat du fruit a interpellé le préfet pour qu’il diligente une enquête. Celle-ci est confiée à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Ces agents sont passés mi-juin dans les vergers. Il faut attendre la fin de la récolte, elle commence ces jours-ci et se terminera fin septembre, pour déterminer l’étendue des dégâts. Si ceux-ci n’excèdent pas 30 % de la production, l’incident climatique ne sera pas considéré comme calamité agricole. L’exploitant ne sera pas indemnisé (voir encadré).
À quelques communes de Martinet, à La Boissière-deMontaigu, l’exploitation familiale Pineau été touchée. « Les pommes, sont marquées par des anneaux de gel. Elles ne croissent plus de façon homogène », témoigne Baptiste Pineau. « Une baisse qualitative que la DDTM ne reconnaît pas pour l’instant mais qui rend ces pommes à croquer impropres à la vente à la grande distribution », poursuit-il. L’exploitant des Vergers du Galichet se voit contraint de transformer sa production sur place, notamment en jus de fruit. Placé dans l’expectative, il déplore « le manque a gagner est difficile a estimer. »