Un mois de Pentagone en zone 30 : quel bilan ?
Depuis le 4 août 2017, l’ensemble du Pentagone, hors boulevards et zones de rencontre (limitation de vitesse à 20 km/h), a été classé en « zone 30 ». Le dispositif autrefois limité à la place Napoléon, à la rue Clemenceau, à la rue Salvador Allende (tronçon rue Chanzy – place de la Vendée) et à la rue Salengro après le Pont Morineau a donc été développé. Presque un mois plus tard, un point s’impose.
Pourquoi des zones 30 ?
Limiter la pollution, réduire la gravité des éventuels accidents, générer une cité plus conviviale par un meilleur partage de la chaussée sont les arguments cités par les aménageurs des zones 30 (la plus grande zone 30 d’Europe se trouve à Lyon. Elle couvre 500 ha et s’étend sur 87 kilomètres), présentes dans toute l’Europe. La mairie de La Roche indique « s’engager pour faire cohabiter tous les modes de déplacements en tenant compte de leur spécificité et des enjeux de sécurité et d’environnement en milieu urbain ».
L’information n’est pas encore bien passée
Un rapide sondage auprès d’automobilistes yonnais le confirme : nombre d’entre eux ignore complètement le changement, et quand on leur demande ce qu’ils en pensent, tombent simplement des nues. L’effet vacances ? Le temps devrait remédier à cet aspect.
Le double sens cycliste : peu utilisé
La simple observation des rues suffit à le confirmer : alors que dans les rues en cette rentrée le vélo abonde, dopé par les beaux jours et les bonnes résolutions de vacances (la statistique de 2 % doit dater d’un jour de pluie d’hiver), nul ne se risque à contresens dans les rues du centre-ville où cela est autorisé. Et si l’on tente soi-même l’aventure, on se rend vite compte que l’étroitesse des rues encombrées par le stationnement, les croisements à angle droit procurent un désagréable sentiment d’insécurité, même si l’on est dans son bon droit.
L’élargissement de l’expérience, prévu pour le 15 septembre, devra tenir compte de ces données.
Des habitudes difficiles à prendre
Il suffit d’aller rue Salengro au débouché de la rue de la Concorde pour s’en convaincre : certaines habitudes ont la vie dure. Les véhicules qui viennent de la rue de la Concorde ou des rues voisines ne pointent leur nez qu’avec timidité alors qu’ils sont prioritaires sur ceux qui arrivent de la direction des Sables d’Olonne, et la vitesse de nombreux véhicules est très au-delà des 50 km/h, même si une autre partie des conducteurs joue le jeu de la circulation apaisée.
En conclusion provisoire
Comme partout où les zones 30 ont été décidées, il y a des heureux, et des mécontents. Et une question ne manquera pas de se poser : s’il y a trop de récalcitrants, les radars rentreront-ils en action pour verbaliser ?