Didier Dinart donne une leçon de hand à La Roche
Vendredi matin, les jeunes handballeuses de l’Alliance Vendée ont écouté un entraîneur pas comme les autres. C’est Didier Dinart, en personne, sélectionneur de l’équipe de France, qui les a guidées sur le terrain de la salle omnisports.
« Elles ne se sont jamais levées aussi tôt ». Ça se moque dans les tribunes de la salle omnisports. Sur le terrain, c’est l’heure des présentations. Ça chuchote dans les rangs. « Nous, on le connaît, mais pas lui ». Forcément, pas besoin d’étaler le CV handballistique de Didier Dinart… Guillaume Catinaud, le coach des moins de 18 ans de l’Alliance Vendée, lui souffle à l’oreille quelques prénoms.
« On ne va pas se prendre la tête », attaque le sélectionneur de l’équipe de France. La séance est lancée. Premier exercice expliqué. La défense au centre du sujet. Plus un bruit. Juste les chaussures qui accrochent le parquet. « Ça papote moins que d’habitude », sourit Frédéric Duval, le président de La Roche Vendée Handball.
Didier Dinart joint le geste à la parole. Pose une main sur une épaule. Questionne ses joueuses d’un jour. « Il est dans cette démarche de faire réfléchir les individus », murmure Guillaume. « De les amener vers une réponse ». Elles lèveraient presque les doigts pour donner leur avis, les filles. Autour des bouteilles d’eau, certaines n’en reviennent pas : « C’est quand même un peu bizarre d’être entraîné par quelqu’un comme lui ».
Décontraction et simplicité
10 h 30, sans sifflet, Didier Dinart sonne la fin des passes. « J’ai eu en face de moi un groupe très agréable, engagé et appliqué, je vous en remercie », lâche-t-il au milieu des vingt joueuses. « C’était un plaisir d’être avec vous ce matin ». Plaisir partagé pendant la séance d’autographes. Les selfies défilent. « C’est sûr que ce n’est pas un entraînement comme d’habitude », murmure Emeline. « Il est calme, posé. Il ne nous a pas rouspétées quand quelque chose n’allait pas. Il est patient ». Ce sont les filles qui attendent la star pour la photo souvenir. Le temps de dédicacer une photo à trois petits spectateurs.
Ceux qui n’ont rien loupé, ce sont bien les entraîneurs de handball de Vendée. Dans la tribune, ils se sont regroupés pour écouter leur maître du jour. « On n’a pas tous des Karabatic », se marre Didier Dinart. « Il n’y a pas qu’une voie pour entraîner ». Il loue le plaisir de défendre. Parle tactique, vision du hand. Sans se forcer. « Je me déplace assez souvent dans les clubs, parce que j’estime qu’il faut être proche de notre public », lâche le champion du monde. « On échange avec les coachs. On avance tous ensemble. Il faut être dans le partage et la transmission. En toute décontraction et en toute simplicité ». Didier Dinart n’a pas triché. Et ça s’est vu…