L’intersyndicale s’arc-boute contre la loi Travail
L’intersyndicale (CGT, FO, FSU et Solidaires) appelle à manifester contre la nouvelle loi Travail. En écho au mouvement national, des représentants vendéens organisent un rassemblement mardi 12 septembre, à La Roche-sur-Yon.
Démonstration de force de l’intersyndicale (CGT, FO, FSU et Solidaires). Les syndicalistes vendéens appellent à un grand rassemblement, mardi 12 septembre, place Napoléon, à La Roche-sur-Yon, contre la loi Travail.
Le texte, « qui s’inscrit dans la droite ligne de la loi El Khomri », favorise, selon eux, « le licenciement » et accroît « la précarité du travail ». Ces derniers ne digèrent toujours pas le résultat des négociations estivales avec le gouvernement Philippe.
Les raisons qui les ont poussés à descendre dans la rue sont nombreuses. En premier lieu, les Vendéens pointent du doigt la rupture conventionnelle collective. Un article qui « donne le droit au patron de licencier plus facilement ». Tout comme le plan de départ volontaire accordé aux dirigeants des entreprises. Autant d’outils, selon l’intersyndicale, qui fragiliseraient l’emploi et le Code du travail.
Mort des syndicats
L’autre crainte des représentants syndicaux porte sur l’affaiblissement de leur représentativité au sein des entreprises. Un danger qu’ils voient se profiler à travers une série de mesures comme le référendum avec les salariés, la possibilité de négocier avec un élu du personnel nonmandaté par un syndicat ou la fusion des organes de protection du personnel comme le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), le comité d’entreprise et les délégués du personnel.
« Par différents biais, on s’attaque à l’existence syndicale. Cela dans un pays où l’on a déjà du mal à faire reconnaître les syndicats par les patrons », tempêtent les élus.
Glissement
De même, les organisations voient d’un mauvais oeil le glissement de plusieurs textes du Code du travail vers les accords de branches. Notamment, le renouvellement des CDD (le nombre et la durée). Cette « nouvelle hiérarchie des normes » ne va pas sans susciter des craintes.
Sans compter les réformes au niveau des Prud’Hommes avec des primes d’ancienneté, lors des licenciements, passées de 6 à 3 mois, ou encore les délais de recours raccourcis à un an au lieu de deux.
Le combat idéologique entre ceux qui prônent plus de flexibilité en limitant les droits des salariés et ceux, comme l’intersyndicale, qui soutiennent « qu’une protection salariale forte permet de doper l’économie », ne fait que commencer.