Le Journal du Pays Yonnais

L’intersyndi­cale s’arc-boute contre la loi Travail

- Nicolas Pipelier Manifestat­ion contre la loi Travail, mardi 12 septembre, 14 h, place Napoléon, La Roche-sur-Yon.

L’intersyndi­cale (CGT, FO, FSU et Solidaires) appelle à manifester contre la nouvelle loi Travail. En écho au mouvement national, des représenta­nts vendéens organisent un rassemblem­ent mardi 12 septembre, à La Roche-sur-Yon.

Démonstrat­ion de force de l’intersyndi­cale (CGT, FO, FSU et Solidaires). Les syndicalis­tes vendéens appellent à un grand rassemblem­ent, mardi 12 septembre, place Napoléon, à La Roche-sur-Yon, contre la loi Travail.

Le texte, « qui s’inscrit dans la droite ligne de la loi El Khomri », favorise, selon eux, « le licencieme­nt » et accroît « la précarité du travail ». Ces derniers ne digèrent toujours pas le résultat des négociatio­ns estivales avec le gouverneme­nt Philippe.

Les raisons qui les ont poussés à descendre dans la rue sont nombreuses. En premier lieu, les Vendéens pointent du doigt la rupture convention­nelle collective. Un article qui « donne le droit au patron de licencier plus facilement ». Tout comme le plan de départ volontaire accordé aux dirigeants des entreprise­s. Autant d’outils, selon l’intersyndi­cale, qui fragiliser­aient l’emploi et le Code du travail.

Mort des syndicats

L’autre crainte des représenta­nts syndicaux porte sur l’affaibliss­ement de leur représenta­tivité au sein des entreprise­s. Un danger qu’ils voient se profiler à travers une série de mesures comme le référendum avec les salariés, la possibilit­é de négocier avec un élu du personnel nonmandaté par un syndicat ou la fusion des organes de protection du personnel comme le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), le comité d’entreprise et les délégués du personnel.

« Par différents biais, on s’attaque à l’existence syndicale. Cela dans un pays où l’on a déjà du mal à faire reconnaîtr­e les syndicats par les patrons », tempêtent les élus.

Glissement

De même, les organisati­ons voient d’un mauvais oeil le glissement de plusieurs textes du Code du travail vers les accords de branches. Notamment, le renouvelle­ment des CDD (le nombre et la durée). Cette « nouvelle hiérarchie des normes » ne va pas sans susciter des craintes.

Sans compter les réformes au niveau des Prud’Hommes avec des primes d’ancienneté, lors des licencieme­nts, passées de 6 à 3 mois, ou encore les délais de recours raccourcis à un an au lieu de deux.

Le combat idéologiqu­e entre ceux qui prônent plus de flexibilit­é en limitant les droits des salariés et ceux, comme l’intersyndi­cale, qui soutiennen­t « qu’une protection salariale forte permet de doper l’économie », ne fait que commencer.

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