Viols sur mineurs à Pont-Boileau
Stupeur dans le quartier de la Vigne aux Roses, à La Roche-sur-Yon. Un animateur du centre de loisirs de Pont-Boileau a été placé en détention provisoire pour viols et agressions sexuelles sur des mineurs de moins de quinze ans.
La Roche-sur-Yon. Dans le quartier de la Vigne aux Roses, les habitants sont encore sous le choc. A la mi-juillet, des policiers sont venus interpeller un vacataire de l’accueil de loisirs de Pont-Boileau où sont accueillis les enfants de 3 à 6 ans.
L’homme est soupçonné de viols et agressions sexuelles sur des mineurs de moins de quinze ans. Placé en détention provisoire, le Yonnais de 27 ans n’a pas nié les accusations. « Il conteste partiellement les faits, a indiqué Hervé Lollic,
procureur de la République. Et il faut, en la matière, respecter la présomption d’innocence ».
De son côté, le Service régional de police judiciaire d’Angers (SRPJ), en charge de l’enquête, continue de recevoir les plaintes. Quatre parents se sont déjà manifestés. Et la liste devrait s’allonger dans les jours à venir.
Sur conseil du SRPJ, l’Association des maisons de quartier yonnaises (Amaqy) a envoyé près de 500 courriers aux familles, en leur demandant d’alerter les enquêteurs, en cas de soupçons.
De 2013 à 2017
L’affaire fait froid dans le dos lorsqu’on sait que le principal suspect a travaillé dans le centre de loisirs de 2013 à 2017, le mercredi et pendant les vacances scolaires. Et ce, sans jamais éveiller les soupçons de ses collègues. « C’est M. lambda, se désole Jean-Paul Gréaud, président de l’Amaqy. Il a passé les épreuves de recrutement, il avait les diplômes exigés et n’a jamais fait parler de lui, d’aucune manière. » L’association a déposé une demande de constitution de partie civile pour avoir accès au dossier.
Aujourd’hui, plusieurs parents de Pont-Boileau, désoeuvrés, cherchent à fédérer et alerter les usagers du centre : « On veut que les parents touchés sortent du silence et aillent voir la police. »
Le maire de La Roche-sur-Yon, Luc Bouard, a prévu de prendre la parole sur le sujet dans les prochains jours.