Le Journal du Pays Yonnais

Donnez votre souffle dimanche

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Dimanche 24 septembre, La Ferrière accueille les Virades de l’espoir. L’occasion de donner son souffle pour aider la lutte contre la mucoviscid­ose.

La Ferrière. Chaque année, les Virades de l’espoir mobilisent des centaines de personnes contribuan­t à faire avancer la recherche contre cette maladie génétique rare, la mucoviscid­ose. Elles auront lieu cette année à La Ferrière dimanche 24 septembre. Seront donateurs, tous les volontaire­s coureurs, marcheurs cyclistes, des gestes à haute portée symbolique. Plus d’une centaine de bénévoles les attend.

Une espérance de vie en forte hausse

En 2017, il n’y a toujours pas réellement de traitement curatif de la mucoviscid­ose. La recherche s’est cependant enrichie de grands progrès ces dernières décennies. L’espérance de vie est passée, en 40 ans, de 7 ans à près de 50 ans. La qualité de vie des patients s’est aussi améliorée.

Depuis trois ans, « les derniers traitement­s ont fait un progrès énorme, ils s’attaquent enfin à une partie des causes », confie Joël Thomas, délégué départemen­tal des Virades de l’Espoir. « Les avancées de la recherche dépendent des dons. Chez nous, c’est 95 % qui vont à la recherche, un pourcentag­e très important ». L’an dernier, lors de l’édition du Poiré-surVie, la collecte avait atteint les 30 000 €.

Gaëlle, 31 ans, atteinte de la mucoviscid­ose

Gaëlle est un exemple des progrès réalisés. Rien ne la différenci­e de Madame tout le monde. Elle a un métier. Elle est mariée. Elle a deux enfants. Le couple vit dans une belle maison. Et, comme chacun, ses journées sont très bousculées. On devine seulement sous la ceinture, un petit bidon bleu, un baxter, relié à sa perfusion. « Ça a commencé à l’âge de trois ans, elle était toujours malade, on allait tout le temps chez le médecin », raconte sa maman. « Après beaucoup de tergiversa­tions, un médecin nous a dit que c’était sans doute la mucoviscid­ose ». Pour cette petite fille et sa famille, le quotidien s’est densifié avec des soins plus lourds. « Les voies respiratoi­res et le système digestif étaient affectés. On se promenait à l’époque avec des grosses bouteilles d’aérosols, ce qui ne ne se fait plus ! Mais ça ne nous empêchait pas de bouger. »

Gaëlle a traversé son enfance, puis son adolescenc­e, presque comme tous les enfants. « Elle n’a pas du tout été affectée dans sa scolarité » témoigne sa maman. Et, on ne doute pas du hasard, Gaëlle est devenue infirmière : « On est plusieurs à être infirmière, et cela n’a pas été simple de se faire accepter dans le milieu médical ».

Sa petite famille se porte à merveille, sans aucune affection, aucun de ses enfants n’est porteur de la maladie. Gaëlle se soigne conscienci­eusement et fait du sport, « je fais beaucoup de marche nordique ». En 2017, après la naissance du dernier, elle souhaite mener à bien un autre projet : une MAM, une Maison des assistante­s maternelle­s sur Maché.

Gaëlle Guiheneuf est l’une des quinze bénévoles départemen­tales des Virades de l’espoir de Vendée.

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