Entrez dans la Petite boucherie du bonheur
Rendez-vous salle Magaud à Dompierre, dimanche 24 septembre, à 16h : la compagnie du Pître Sage invite les spectateurs à sa Petite boucherie du bonheur. Au menu : 1 h 15, « de rire parfois tordant jamais tordu ». Journal du Pays Yonnais : Après avoir joué aux quatre coins de France et de Vendée, vous revenez à Dompierre avec votre pièce La petite Boucherie du bonheur. De nouveau seul en scène ?
Thierry Hériteau : Oui. Le spectacle est composé de 11 sketches et de 16 personnages qui évoluent dans un décor unique : une penderie de boucher où attendent vêtements et coiffures. C’est sobre. L’attention est toute centrée sur les personnages qui défilent, tous différents, souvent inattendus, voire surprenants. Rentrer dans leur peau est un travail de bascule qui demande beaucoup de créativité au niveau des tons, des pitreries, des mimiques, de la gestuelle, des différents niveaux de langue.
De qui sont le texte et la mise en scène ?
Le texte est de moi et la mise en scène de Guy Blanchard de la Cie de l’Oiseau naïf. Ce qui frappe, c’est la cadence, l’énergie, le tempo. Vous êtes pris dans une sorte de folie verbale et gestuelle, si bien que le public dit ne pas voir le temps passer.
Vos personnages sont tous humoristiques ?
En les créant, j’ai forcé le trait allant parfois jusqu’à la caricature. C’est une manière satirique de camper divers types sociaux et, à travers eux, de dénoncer les travers de notre société. L’actualité est riche en sujets, que cela soit en lien avec les discriminations, le handicap, la médicamentation excessive, la sécurité sociale, la dépendance, les extrémismes. Mon ton est souvent caustique, mais beaucoup de spectateurs ont su voir, au-delà de l’outrance, l’émotion ou la poésie.
Votre registre reste le comique. En quoi le rire est-il important ?
Comme j’aime le dire : « Se nourrir du rire, c’est digérer le pire ». Pour moi, le rire est essentiel. C’est la ruche du bonheur et le miel de la pensée. Quand ça va mal, il est salvateur, il soigne, il aide à guérir. Il est la gaieté de l’enfant et l’optimisme du vieillissant. C’est une onde positive jamais superflue, quelles que soient les situations !