Le Journal du Pays Yonnais

Véronique Braud en route pour Tokyo 2020

- S.H.

Elle est un vrai espoir de médaille en parabadmin­ton. Veronique Braud évolue au sein du club Aizenay Badminton. Alors que certains pensent déjà à Paris 2024, elle a les yeux tournés vers Tokyo et ses Jeux de 2020. Mais pour y parvenir, elle a besoin de soutien financier.

Elle est devenue la locomotive du club agésinate. Mais aussi sa fierté. Véronique Braud ne tape dans le volant de badminton que depuis trois ans. Et pourtant, elle est devenue une référence incontourn­able dans la discipline, mais adaptée. Han- dicapée au bras et à la jambe droites, suite à un accident de ski et quelques complicati­ons, cette sportive de nature n’a pu se résigner à relâcher l’effort. Raquette dans la main gauche, la droitière a révélé des talents insoupçonn­és sitôt la porte de la salle de la Galerne franchie. C’était en 2014. Aujourd’hui, elle se place dans le top 10 des meilleurs joueurs mondiaux de parabadmin­ton.

A Aizenay, Véronique Braud a la chance d’être soutenue par tout un club et au delà. A titre bénévole, Freddy Herbreteau, son entraîneur, Jean-Pierre Tulet, son préparateu­r physique, Pauline Guilet, capitaine de l’équipe première du club et secrétaire du club, mais aussi sa kiné, sa diétiticie­nne, et même une coach mentale ne comptent pas leur temps pour parfaire, au quotidien, le jeu et les conditions physiques de Véronique. Un travail de groupe qui paie au vu des résultats de la joueuse.

Objectif Tokyo 2020

Répérée par la fédération et par l’entraîneur de l’équipe de France de parabadmin­ton, elle fait désormais partie du collectif France. Une position qui la fait courir aux quatre coins du monde pour décrocher un maximum de médailles aux championna­ts internatio­naux… et qui pourrait bien l’amener aux portes des Jeux paralympiq­ues de Tokyo de 2020. « C’est, en tous les cas, l’objectif », affirme l’intéressée, entre deux séances d’entraîneme­nt.

Seulement voilà, faire partie du collectif France, c’est bien, mais ça n’aide pas financière­ment. « La fédération ne reconnaît que trois athlètes de haut niveau dans la discipline », confie Sylvain Challet, trésorier du club Aizenay Badminton. Les sportifs du collectif ne peuvent que compter sur euxmêmes pour leurs entraîneme­nts et leurs déplacemen­ts. En plus de la rage de gagner, ils doivent se démener, trouver les fonds pour pouvoir cumuler les compétitio­ns internatio­nales, et se donner ainsi toutes les chances de sélection. « Une saison pour Véronique nécessite 20 000 € de budget. Pour arriver jusqu’aux Jeux de Tokyo, ça représente plus de 80 000 € », détaille Sylvain Challet.

Soirée gala pour multiplier les sponsors

L’heure est donc à la multiplica­tion des actions et la recherche intensive des partenaire­s financiers. Actuelleme­nt, le budget de Véronique Braud lui permet une visibilité sur six mois, soit une demi-saison.

C’est dans cette optique que le club, qui défend bec et ongles sa joueuse et qui veut la voir partir à Tokyo, propose une grande soirée de gala vendredi 6 octobre à Aizenay. Au menu, un dîner savoureux et un spectacle assuré par la revue cabaret La 5 étoile. Plus de 1000 flyers et une centaine d’affiches ont été imprimés et distribués pour inviter les éventuels futurs partenaire­s de la joueuse de parabdmint­on à se faire connaître. « Nous avons aussi lancé un site Internet consacré à Véronique Braud, qui reprend son palmarès, ses résultats et qui permet à ceux qui le souhaitent de devenir sponsor », ajoute le trésorier.

Pour Véronique, Tokyo 2020 serait « l’aboutissem­ent. Je le veux pour moi, mais surtout pour tout le club qui est derrière moi et qui y croit autant que moi ».

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