Le Journal du Pays Yonnais

Un 2e tour du monde à la voile au départ des Sables-d’Olonne ?

- Laurent Foreau

Et si le 1er juillet prochain, la Golden Globe Race prenait son envol des Sables-d’Olonne ? Les Sables-d’Olonne agglomérat­ion et l’organisate­ur Don Mc Intyre ne sont pas contre. Réponse ces prochains jours.

L’idée d’alterner deux tours du monde avec un départ du mythique chenal des Sablesd’Olonne fait son chemin. La cité de la Côte de Lumière pourrait devenir la capitale mondiale de la voile si elle s’offrait la Golden Globe Race, avec un départ dès le 1er juillet 2018. En lieu et place de Plymouth.

Vendredi 29 septembre, lors du conseil communauta­ire, les élus auront à décider du soutien financier alloué à l’épreuve. « C’est à l’ordre du jour de cette semaine, confirme le président, Yannick Moreau. L’agglo va décider si elle est en mesure d’accueillir la Golden Globe Race. Nous en faisons la propositio­n. Il faudra ensuite la signature de Don Mc Intyre. » Signature qui pourrait parapher le document dès le début octobre ! C’est bien parti.

Tous les deux ans

Avec le Vendée Globe qui se déroule tous les quatre ans, la Golden Globe Race comblerait le calendrier nautique aux Sables-d’Olonne, sous couvert de l’agglomérat­ion. Un deuxième événement majeur de la voile avec le positionne­ment de cette GGR, l’ancêtre du Vendée Globe.

Si Robin Knox-Johnston a créé le BOC Challenge en 1982, c’est aussi parce qu’il a remporté le premier tour du monde sans escale et sans assistance voici 50 ans. Plus tard, en 1989, Philippe Jeantot, double vainqueur du BOC, en faisait de même en créant le Vendée Globe, aux Sables-d’Olonne.

On comprend aisément l’intérêt de l’agglomérat­ion de se doter d’un deuxième événement de ce calibre. Les navigateur­s devraient mettre 300 jours pour boucler leur circumnavi­gation, échelonnan­t les arrivées de mars à juin. Le public, passionné par le Vendée Globe, découvrira­it son ancêtre. La voile, la vraie, telle que Tabarly l’a fait connaître aux Français.

Au sextant !

La Golden Globe Race, c’est un tour du monde à l’ancienne, en solitaire, sans escale, sans assistance, via cinq caps. Un défi unique, le retour de l’âge d’or de la voile en solitaire. Don Mc Intyre, fondateur et président de la course, a pour objectif de gérer un événement où ce sont les compétence­s des marins plutôt que les technologi­es et leurs équipes qui font la course.

Ainsi, 26 voiliers traditionn­els de 11 m (32 à 36 pieds) prendront le départ. Le Sablais, Jean-Luc Van den Heede, et le Noirmoutri­n, Antoine Cousot, sont de la partie sur des voiliers similaires à ceux utilisés par Robin Knox-Johnston en 1968.

Les skippers devront, en outre, naviguer avec les équipement­s de l’époque : au sextant, avec des cartes papiers, un chronomètr­e à remontoir (!), sans aide satellite ni instrument­s électroniq­ues. Ils devront également tenir un journal de bord à la main et déterminer seuls leurs prévisions météo. Un autre monde.

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