« La Vendée reste un territoire préservé »
Après quatre ans à la tête de la police, le commissaire Poras va intégrer l’État-major à Rennes. Il laisse derrière lui une Vendée encore « préservée » de la délinquance.
Le commissaire divisionnaire, Christophe Poras, savoure les derniers instants dans son fauteuil de directeur départemental de la sécurité publique. Dimanche 1er octobre, le patron de la police vendéenne fera ses valises, direction Rennes. A l’État-major, le promu aura « un rôle de coordination des effectifs et des événements sur 20 départements du Grand Ouest et sur l’Ille-et-Vilaine. »
Après quantre ans à la tête des forces de police, le commissaire tire « un bilan correct » de ses campagnes : « La délinquance, les atteintes aux biens et aux personnes n’ont pas augmenté significativement durant cette période. »
Top 15 des plus sûrs
De quoi laisser à son successeur, Laurent Dufour, directeur de la sécurité publique dans les Côtes-d’Armor, une Vendée toujours dans le top 15 des départements les plus sûrs de France. « La Vendée reste un territoire préservé. Pour autant, il faut veiller à maintenir une certaine présence pour éviter que ça se dégrade. Et pour cela, on peut compter sur un personnel motivé et impliqué. »
La tâche du prochain patron de la rue Delille ne sera pas simple. Les manifestations, qui avaient ébranlé le commissariat en décembre dernier, sont encore dans toutes les têtes. La multiplication des tâches liées à l’Etat d’urgence, le gel des moyens, maintiennent les effectifs sous pression. Une réalité que le commissaire Poras n’occulte pas. Sauf que « la Vendée, avec son taux de délinquance, n’est pas une priorité au niveau national. Le département est servi à son juste niveau. »
Hostilité croissante
Sans oublier le sentiment croissant d’hostilité à l’égard de la police et de l’ordre en général. « C’est un phénomène qui n’existait pas en Vendée, il y a encore cinq ans. Ailleurs, c’est dépassé depuis longtemps. »
Le commissaire poursuit : « Les interventions se déroulent de plus en plus sur fond d’agressivité. Les gens n’acceptent plus les remontrances ou les verbalisations. Si quelqu’un grille un « Stop », il a toujours une bonne excuse. Le métier se tend sur la voie publique. »
Pour autant, la situation reste sous contrôle. Notamment à La Roche-sur-Yon. « La ville garde une taille humaine. Les apports migratoires sont minimes et le communautarisme est quasi inexistant. Quant aux regroupements dans certains quartiers, on peut encore avoir une action efficace », assure le commissaire.