Les cimetières passent au vert
« À La Roche, il y a autant de morts que de vivants », rappelle en préambule Philippe Porté, l’élu en charge de l’éradication des produits phytosanitaires dans les cimetières. Un gros chantier qui touche la majeure partie des 16 ha que couvrent les cimetières du Point du Jour, de Saint-André-d’Ornay et du Bourg. Seul le cimetière de La Péronnière, ouvert en 2007, paysager et conçu pour les nouvelles normes, n’est pas concerné.
De l’enrobé
Depuis les années 1950, les allées de nos cimetières sont arrosées de pesticides pour chasser l’herbe. Résultat, le sol est contaminé et les eaux de ruissellement chargées de produits dangereux. Entrée en vigueur au 1er janvier, la loi relative à la transition énergétique interdit l’usage des pesticides par les collectivités territoriales. Ce qui oblige à changer les habitudes.
Cette révolution des pratiques va s’effectuer en deux temps. Pour l’instant, on pose des enrobés dans les allées, pour permettre l’accès nécessaire des véhicules. Les travaux ont commencé dans le cimetière le plus ancien, celui du Point du Jour, créé en 1820. Le Bourg et SaintAndré suivront. Le coût de cette opération est de 180 000 €.
Des allées engazonnées
Dans un deuxième temps, l’univers très minéral des cimetières va devenir de plus en plus végétal. Les cimetières vont passer du gris au vert. Les allées seront engazonnées et des espèces couvrantes seront implantées entre les tombes où les espaces morcelés rendent impossible la tonte, mais où les habitants doivent pouvoir circuler sans inconvénient.
Les services municipaux le soulignent, ce changement doit être accompagné. Les particuliers ne doivent pas utiliser eux-mêmes de pesticides pour l’entretien de leurs tombes. Ils devront respecter le travail des jardiniers, et « ne pas hésiter à ôter eux-mêmes les quelques herbes vivaces qui pourraient être indésirables ». Les entreprises de pompes funèbres seront également appelées au respect des engazonnements par de nouveaux règlements.