École : la mairie pour la semaine à 4,5 jours
La commune nouvelle d’Aubigny-Les Clouzeaux n’a pas changé l’organisation des rythmes scolaires pour cette rentrée 2017. Pas comme 44 % des communes en France qui ont opté pour un retour à la semaine de quatre jours, sitôt le décret sorti en juillet dernier. « Le premier décret de janvier 2013 nous demandant de réformer les rythmes scolaires, en passant à 4,5 jours, nous a demandé beaucoup de travail et apporte aujourd’hui satisfaction », note Jany Guéret, maire. Ce travail, établi en concertation avec la communauté éducative, enseignants et parents, ainsi que de nombreuses associations partenaires, répondait, selon l’élu « à un décalage du système éducatif français par rapport aux autres pays européens et apportait une dimension culturelle et sportive aux élèves ». Mais surtout, « il allégeait les journées de classe. Il améliorait les apprentissages en les concentrant sur les matinées, ces dernières étant reconnues plus efficaces pour la concentration et réduisait les inégalités entre les enfants en leur permettant de bénéficier d’activités variées », ajoute Catherine Laville, élue de la commission éducation.
Face au nombre des communes qui sont revenues en arrière et face à l’incertitude de savoir si l’Etat continuera à s’engager financièrement pour les activités périscolaires, la commune doit se pencher sur la question pour la prochaine rentrée. « Il va sans doute falloir imaginer une nouvelle organisation, sans pour autant revoir la semaine à 4,5 jours », avance Jany Guéret.
La commission éducation s’est réunie la semaine dernière et est favorable au maintien des rythmes mis en place depuis trois ans, « car nous sommes convaincus du bien-fondé de cette réforme », appuie Catherine Laville. Et de rappeler qu’avant 2013, plus d’un tiers des enfants aubinois ne pratiquait aucune activité artistique ou sportive.
Les élus espèrent convaincre la communauté éducative lors des prochains conseils d’école prévus en novembre. Car la décision finale ne se fera pas sans concertation auprès de parents et enseignants.
Mercredi 27 septembre, en début de conseil, les élus ont émis un voeu en faveur du maintien de cette réforme et envisagent de saisir l’inspection académique pour lui exprimer leur attachement à l’organisation de la semaine à 4,5 jours, avec activités « derrière lesquelles il y a des emplois ».