Entre 75 et 100 jeunes adultes à la rue
Depuis trois ans, l’association Passerelles ne cesse de voir augmenter le nombre de jeunes adultes (18-25 ans) en situation précaire. Il serait près d’une centaine à errer dans les rues de La Roche-sur-Yon.
Pour l’association Passerelles, spécialisée dans l’accompagnement des personnes en difficultés sociales, ce genre de cas n’est pas isolé. « Au regard de la fréquentation de nos services, nous pouvons évaluer le nombre de personnes âgées entre 18 et 25 ans, dans une situation précaire au regard de l’hébergement et du logement (à la rue, en squat, chez des tiers…), entre 75 et 100 pour la ville de La Roche-surYon », précise Olivier Garreau, responsable de pôle.
Cette population représente près d’un quart des personnes fréquentant la structure. Pour 677 personnes accueillies en 2016, « 23 % étaient âgées entre 18 et 25 ans » (15 % en 2015, 17 % en 2014 et 20 % en 2013). Une tendance qui se vérifie dans les deux services de Passerelles.
A la Maison d’accueil de jour, sur les 677 personnes secourues en 2016, 23 % étaient âgées entre 18 et 25 ans (15 % en 2015, 17 % en 2014 et 20 % en 2013). Du côté du pôle accueil et orientation (aide pour les ouvertures de droits ou la recherche de logements), la situation est stable. Sur 345 personnes au 31 décembre 2016, 22 % étaient âgées entre 18 et 25 ans (23 % en 2015, 22 % en 2014 et 21 % en 2013).
Plus de jeunes et plus de vieux
Pour la plupart, ces jeunes sortent d’une prise en charge institutionnelle, type aide sociale à l’enfance. « Le fait de devenir majeur les font sortir soudainement du système dans lequel ils étaient pris en charge. Ces jeunes, sans relais, se retrouvent vite démunis et vulnérables », précise le professionnel. Sans compter les demandeurs d’asile se présentant comme mineurs.
Le phénomène semble s’amplifier, depuis trois ans, dans les services de veille sociale et de premiers recours. « Il existe une diminution des tranches d’âges intermédiaires et majoritaires (26-46 ans) au bénéfice d’une augmentation des plus jeunes mais aussi des plus âgés (les plus de 60 ans sont passés de 2 % en 2013, à 5,5 % en 2016) », indique Olivier Garreau.