Le jardin partagé des Mounereau au village de la Combe
Les gens de passage le remarquent facilement : des rangées de légumes et de fleurs s’alignent dans ce pré bas du village. Cet espace verdoyant fait la fierté de ses propriétaires M. et Me Mounereau qui partagent bien volontiers leurs sillons avec quelques familles voisines.
Au départ, c’est Marie-Luce qui a poussé André à préparer une parcelle de terre pour faire pousser quelques légumes et compléter le potager. Bien préparé avec le fumier des lapins, les fientes des poules et le concassage des coquillages, la terre s’est révélée très productive dès la première année. Les voisins, voyant le résultat et la taille des légumes, ont imité l’expérience des anciens agriculteurs. M. et Me Mounereau ont alors proposé aux apprentis jardiniers quelques sillons de ce champ un peu particulier.
André raconte comment est né ce jardin partagé : « C’est un terrain un peu spécial qui demande de l’attention. La première année, j’ai mis du temps à le mettre en état. La deuxième, il a fallu drainer près du fossé car ça apportait trop d’humidité. Depuis, les légumes sont remarquables. Les voisins ont demandé à cultiver leur carré. J’ai donc agrandi la surface et aménagé les abords pour tourner plus facilement avec mon « Kubota » et les engins derrière. J’ai marqué sur chaque bout de rang le prénom du jardinier (e) et chacun s’y retrouve (Céline, Christine, Lucie etc.). »
Marie-Luce n’est pas avare de conseils pour semer, éclaircir, biner. Le résultat des semailles peut parfois attendre trois semaines car les plantes ont besoin de bien s’enraciner avant de pousser. Elles trouveront dans le sol de la combe, l’humidité à grande profondeur et n’auront jamais besoin d’être arrosées même par temps très sec. « En tout cas pas de pesticide, pas de ça chez nous. Et puis je fais des conserves ; ça profite à la famille. Les enfants et les petits-enfants viennent se servir » explique Marie-Luce.
Le potager du pré bas n’a pas fini de produire de bons et beaux légumes et faire vivre des moments conviviaux aux villageois, d’ailleurs ils réfléchissent pour lui trouver un nom.