C’est parti pour 15 ans de chantier
A partir de janvier 2018, les pelleteuses vont entrer en action au Bourg-sous-la-Roche. Le début d’un vaste chantier, chiffré à 6,5 M €, qui vise à redessiner le centre et repeupler le quartier.
La mairie n’attendait plus que ça. Mettre la main sur la maison Mandin pour lancer son grand projet de réaménagement du Bourg-sous-la-Roche. Une transaction, validée lors du dernier conseil municipal, pour 154 000 €.
Après avoir déboursé près de 3,3 M € en acquisitions immobilières, la Ville va enfin pouvoir tout raser, pour repartir à zéro. Et sur cette feuille blanche d’environ 5 000 m2, redessiner
« le bourg de demain », glisse Bernard Quenault, délégué à la mairie annexe du Bourg-sousla Roche. « On est parti pour 15 ans de boulot. »
Fin janvier 2018, les pelleteuses devraient se lancer à l’assaut des bâtiments sur la patte d’oie formée par la rue Emile-Gabory et la rue du général Guérin. Une fois l’espace déblayé, les maçons pourront entrer en action pour édifier le nouvel ensemble commercial sur
1 600 m2. « Nous voulons que les commerces disposés autour de la place soient visibles de tous les espaces publics », précise l’édile. D’où l’idée de créer une place du village de 2 500 m2. Et une nouvelle liaison Gabory-Guérin, juste devant les commerces.
Fin de chantier en 2019
Toutes les enseignes présentes sur la pointe seront relogées. La pharmacie et une supérette devraient compléter l’ensemble. Deux prétendants sont en lice. Le vainqueur devrait être désigné avant la fin de l’année.
Quant à la maison médicale, installée à la place de l’ancien garage Renault, le dossier suit son cours. « Nous avons déjà quatre médecins, deux dentistes, un orthophoniste…, énumère Bernard Quenault, pas
contre, un médecin ou deux de plus. Pas de trop pour une population de 12 000 à 15 000 habitants ». Côté calendrier, le bouclage du chantier a été fixé à fin 2019 pour l’ensemble commercial et le pôle santé. Quant à la place du village, elle devrait être livrée avant la fin de l’année 2020.
130 à 150 logements
Un autre volet du projet porte sur le repeuplement du Bourg. « Nous voulons densifier dans les cinq minutes à pied et ramener des logements dans le centre. » La mairie projette ainsi de créer 130 à 150 logements,
en libérant l’espace pour
les promoteurs immobiliers. « La vocation de la Ville n’est pas de faire, mais de donner la possibilité de faire »
Selon le plan, 45 appartements devraient voir le jour audessus de la maison médicale. « Des logements de qualité, mais aussi des logements de transition pour ceux de passage. » Quant au reste, ils seront aménagés au-dessus des cellules commerciales et dans le coeur du bourg.
3,2 M € pour les espaces publics
Enfin, dernier étage de la fusée. A partir de 2020, près de 3,2 M € vont être déboursés pour l’aménagement des espaces publics. En plus de la nouvelle place du village, la place de la Mutualité aura le droit, elle aussi, à un toilettage. Avec un accès direct et un chemin piéton qui desserviront le parking, en plus de l’aménagement paysager.
Le tout s’accompagnera d’une refonte totale de la voirie. Les trottoirs de la rue Guérin seront élargis, des pistes cyclables matérialisées, des arrêts de bus aménagés. Un rond-point verra même le jour à l’intersection de la rue Guillerot et un plateau ralentisseur sortira de terre à deux pas de la mairie annexe. Idem pour la rue Gabory qui ouvrira le bal avec l’effacement des réseaux et canalisations à compter du printemps 2018
Les transferts
Bernard Quenault et l’urbaniste en charge du dossier, Frédéric Sachot, voient même plus loin. Tablant sur une augmentation de la population, ils envisagent déjà de récupérer des locaux de l’école MarcelPagnol : « Nous prévoyons de transférer le foyer des jeunes et l’accueil périscolaire dans de nouveaux bâtiments construits sur le parking de la salle des fêtes. Le tout relié par des chemins piétons qui relieraient les écoles NotreDame et Pagnol, l’église et la Vallée de la Riallée. »