La fin du distributeur de billets
Le Crédit Agricole va fermer le distributeur automatique de billets, le 24 octobre. La municipalité s’élève contre cette décision. Elle appelle les habitants à montrer leur désaccord, samedi.
C’est le point du conseil municipal qui a délié le plus de langues. Celui qui a rallié tous les votes. Vendredi 6 octobre, l’ensemble des élus a marqué son opposition à la fermeture du distributeur automatique de billets du Crédit Agricole. « Les responsables de la banque sont venus m’annoncer la nouvelle à la mi-septembre », attaque Gérard Rivoisy, maire. « Je leur ai fait part de mon étonnement ».
Aujourd’hui, l’agacement supplante les questions. « On me dit que la moyenne des re- traits est trop basse », reprend le premier édile. « Mais doiton seulement avancer des chiffres ? » Une réflexion qui trouve son écho dans le groupe d’élus minoritaires : « Au-delà des objectifs de rentabilité que cette banque se donne, elle ne doit pas oublier qu’elle a été créée et s’est développée par et pour le monde rural ». En réponse, la banque a évoqué « un projet global » sur lequel elle communiquera dans les prochains jours.
Un coup pour le commerce
Si le CA annonce la fermeture du distributeur nesmysien « le 24 octobre », les élus, eux, ne veulent pas lâcher le morceau. « C’est un réel besoin, malgré le développement du paiement sans contact », insiste Gérard Rivoisy. « Pour maintenir une vie dans le bourg, pour nos personnes âgées, pour les gens de Nesmy, mais aussi de Chaillé… » Pour les commerçants locaux, aussi, forcément. Comme pour les ambulants. « Le poissonnier, l’ostréiculteur, le pizzaïolo… Ceux-ci réalisent une part importante de leur activité par des règlements en espèces », énumère l’opposition.
Pour la banque, la solution passe par des points verts. Des retraits sont déjà possibles au café de la gare. Ils devraient l’être prochainement à l’épicerie. « Ce n’est quand même pas la même chose », gronde le maire, qui lance un appel à une mobilisation citoyenne, samedi matin, devant le Crédit Agricole. « Nous allons communiquer via les réseaux et le panneau lumineux. Il faut montrer notre désaccord ».