Julien Fradet : « Un essoufflement »
Après avoir entamé sa saison sur les chapeaux de roue, La Roche VF vit un coup de moins bien. L’entraîneur, Julien Fradet, se charge de l’état des lieux.
Le Journal du Pays Yonnais : Vigneux vous a sortis de coupe de France, un autre pensionnaire de PH, la SaintPierre de Nantes, vous fait valser en coupe des Pays de la Loire (2-1 ap). Les observateurs pourraient y voir un brin de suffisance. Quelle est votre réponse ?
Julien Fradet : Nous sommes conscients que cela fait désordre de se faire sortir par deux adversaires hiérarchiquement inférieurs. Cela prouve que l’on n’est pas encore une équipe de coupe, dans la cohésion notamment. Forcément, le contenu de ce match n’est pas à la hauteur de ce qu’on espérait. Mais même avec ce niveau de jeu, nous avons montré une certaine supériorité sur notre adversaire. Ce match-là, on doit le gagner neuf fois sur dix. Mais il y a les poteaux, les balles sauvées sur la ligne… Bref, on est peut-être un peu maudit. Ce que je dois dire, aussi, c’est que l’on n’est pas assez tranchant. On néglige quelques détails. On propose un jeu stéréotypé, prévisible, sans changement de rythme. Surtout, nous ne sommes pas assez tueurs dans les zones de vérité.
Avec trois défaites consécutives - deux en championnat et l’élimination - peut-on dire que l’état de grâce est fini à La Roche VF ?
On vit un moment difficile, c’est certain. Mais ça fait aussi partie de l’apprentissage, pour le groupe comme pour le staff. C’est dans ces passes compliquées que l’on voit ce qu’un collectif a dans le ventre. Peut-être qu’aujourd’hui, nous manquons un peu de fraîcheur psychologique et athlétique. Dans le jeu, on a fait mieux. On avait fait le choix de reprendre dès le 10 juillet pour être prêt dès le coup d’envoi de la saison. Peut-être le paie-t-on actuellement. Reste qu’il faut aller jusqu’à Noël en emmagasinant un maximum de points.
Les deux réceptions consécutives au stade Desgrange vous en offrent l’occasion, n’est-ce pas ?
Je veux qu’on se rassure à travers ces deux rencontres face à Vertou et Angers. Que l’on montre un autre visage, aussi. Aujourd’hui, notre qualité de jeu ne nous permet pas d’envisager le haut de tableau. Pour l’instant, on est à notre place. On ne peut pas se voir aussi beau que l’on ne s’est vu. Il y a un essoufflement, mais il faut continuer dans le travail, le souci du détail et l’exigence. Il faut retrouver de la fraîcheur pour mettre de la spontanéité, de la créativité et de la folie.