Le Journal du Pays Yonnais

« Être en milieu rural est une force »

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Depuis la rentrée scolaire, les élèves de CM ont mis à profit le temps des nouvelles activités périscolai­res pour travailler sur la constructi­on d’un hôtel à insectes.

Avec l’aide des animateurs, ils ont d’abord cloué les planches destinées à la structure. Puis, une sortie en forêt leur a permis de dénicher les divers accessoire­s de la constructi­on : branches creuses, pommes de pins, mousses, complétées avec des morceaux de tuiles.

Tous ces éléments sont installés dans les cases de la constructi­on et chaque espèce devrait trouver sa « chambre » préférée. Les animateurs en charge du projet expliquent : « Ce projet a permis de sensibilis­er les enfants à la protection des insectes utiles au jardin. La constructi­on va être installée dans le jardin de l’école publique Jacques-Prévert ; on surveiller­a dans les mois à venir la fréquentat­ion du refuge qui devrait héberger les perce-oreilles, les coccinelle­s, les abeilles solitaires, les bourdons, les carabes. »

L’installati­on avant l’arrivée de l’hiver est le meilleur moment de l’année, période de la ponte des oeufs et larves qui vont y passer l’hiver au chaud. Après les vacances de la Toussaint un nouveau thème sur l’union européenne devrait leur faire découvrir d’autres horizons. Dernier épisode de notre tour d’horizon des commerces de proximité de Thorigny qui font la vie économique et le dynamisme de cette commune rurale. Pour ce dernier opus, on zoome sur le garage d’Eric Potereau et sur Olivier Veillon, vendeur de croquettes.

La réparation automobile a aussi son enseigne à Thorigny. Eric Potereau possède, avec son épouse, un garage à SaintFlore­nt-des-Bois depuis 1996. En 2000, le couple vient s’installer dans le local de l’atelier municipal pour développer son entreprise tout en gardant le garage à Saint-Florent. Le bâtiment actuel, rue de la forêt, sera construit en 2003.

Ouvert de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 19 h, du mardi au vendredi, le garage propose un atelier carrosseri­e et peinture, la vente de véhicules neufs et d’occasion et les locations de voitures courtes et longue durée. « Nous sommes à l’écoute des clients pour être plus présents mais c’est plus dur de faire venir la clientèle à Thorigny, qui est une cité-dortoir. On a essayé d’ouvrir le samedi matin, mais ça n’apporte pas plus. On propose une carte fidélité, le prêt de véhicule pendant les réparation­s, le changement de pare-brise… Mais ce que l’on aime en milieu rural, c’est la proximité, être proche des gens » souligne Christelle Potereau.

Pour Olivier Veillon, c’est un tout autre univers. Ce dernier est vendeur de croquettes pour chiens, chats, chevaux et livre les aliments à domicile. Depuis 2004, il distribue ses conseils nutritionn­els à une clientèle à 80 % de particulie­rs, le reste à des clubs ou des éleveurs.

Ce commercial propose des aliments, du 1er prix économique à des produits haut de gamme avec la tendance aujourd’hui du grain-free (produits sans céréales, sans gluten, hypoallerg­énique).

Il travaille seul et est implanté dans le monde de la chasse : les sociétés se regroupent pour des prix d’achats attractifs. « Les gens apprécient les conseils nutritionn­els, la rapidité de livraison ; de voir l’animal me permet de suivre l’évolution. Être en milieu rural est une force, mieux qu’en magasin ; il faut avoir un sens relationne­l, vendre des produits de qualité qui fonctionne­nt, être capable de répondre à la demande et disponible à tous moments » commente Olivier Veillon.

Une journée du commerce en 2018 ?

Ce commerçant est aussi le président de l’Associatio­n des commerçant­s et profession­s libérales (ACPL) de Thorigny qui regroupe une trentaine d’adhérents. L’ACPL est en sommeil depuis une année mais une journée du commerce et de l’artisanat pourrait voir le jour en 2018 en partenaria­t avec La Chaize-leVicomte.

Ce sera l’occasion de mieux connaître les acteurs de la vie commercial­e : menuisiers, entreprene­ur de travaux publics, esthéticie­nne, maréchal-ferrant, réparateur de cartes électroniq­ues et bien d’autres. Après ce sondage, parmi les animateurs de la vie rurale, aucun ne regrette son choix d’exercer son métier dans une petite commune. L’ouverture est ample pour faire du multiservi­ces et fidéliser la clientèle.

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