Le Journal du Pays Yonnais

Les Poilus, sujet de conférence

- Conférence de Georges Marsaud vendredi 3 novembre à 20 heures, à l’espace Charette.

Dépositair­e des souvenirs de son grand-père, dont il a retrouvé les écrits intitulés Résumé de la petite campagne de 1915-1617, Georges Marsaud, ancien professeur habitant Venansault, animera une conférence vendredi 3 novembre à l’espace Charette : La grande guerre des Poilus, de l’enthousias­me de 1914 aux mutineries de 1917.

Constant Eugène Marsaud, de Château-Guibert, relate dans son journal de bord sa mobilisati­on en 1915 et sa périlleuse vie de soldat jusqu’au Chemin des dames en 1917, où il sera blessé puis évacué. Georges Marsaud a croisé ses écrits avec ceux d’Abel Ailleaume, confiés par sa petite fille, un Poilu originaire de SaintPierr­e-du-Chemin, qui ne survivra pas à la bataille de Verdun.

Dans son livre La Grande Guerre racontée par deux Poilus vendéens, dont Abel et Eugène sont les héros, Georges Marsaud livre leurs témoignage­s touchants sur les misères du quotidien des Poilus. Georges Marsaud étayera sa conférence des témoignage­s d’autres Poilus dont plusieurs Vendéens : Auguste Hervouet de SaintGeorg­es-de-Montaigu (Harcelés par une pluie de fer et de feu, 1919, édité en 2010), Ferdinand Bouillaud de Saint-Maurice-desNoues (Lettre à sa femme Fridoline, 1915, inédit) et Georges Coulais de Saint-Sulpice-en-Pareds (Lettre à sa mère, 1917, inédit).

En marge de la version officielle, Georges Marsaud livrera une analyse passionnan­te de l’évolution de l’état d’esprit des Poilus, enthousias­tes et confiants en 1914, méfiants en 1915 et 1916, défiants et mutins à partir de 1917 et résolument opposés à la guerre en 1918. « La période du centenaire de la Grande guerre est propice à la parution d’écrits de Poilus jusque-là inédits, de lettres révélatric­es de faits précis et du mental des soldats… La parole des Poilus permet aujourd’hui de cerner l’évolution de l’état d’esprit des soldats, de comprendre comment une telle hécatombe a été possible, de saisir comment les mutineries de 1917 ont imposé le char d’assaut, élément de la victoire, et d’appréhende­r toutes les conséquenc­es désastreus­es de cette guerre dans l’engagement du futur conflit de 1940 », explique Georges Marsaud. Le petit-fils de Poilu proposera en fin de conférence un manifeste pour la réhabilita­tion officielle de tous les mutins.

La Grande guerre des Poilus, de l’enthousias­me de 1914 aux mutineries de 1917,

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