Prendre le bon wagon
Aizenay (7e) Boufféré (9e)
François Brianceau : « On vient d’enchaîner une seconde victoire en championnat avec ce succès sur le terrain difficile de l’Intrépide d’Angers (0-1). On a réagi après des débuts compliqués. On a perdu nos deux premiers matchs contre Mareuil (2-0) et Vertou (3-2), deux belles équipes, donc on n’a vraiment pas à rougir. Notre réaction arrive au bon moment. Elle nous permet de véritablement nous lancer dans notre championnat. En plus, on a fait le job en coupe de Vendée, huit jours plus tôt, en disposant nettement de Chantonnay (4-1), mais surtout en rendant une copie très cohérente. On l’a été un peu moins, dimanche, mais les conditions de jeu, je le rappelle, étaient difficiles. Là, on est face à une équation simple : poursuivre notre remontée et bien se replacer dans la première moitié de tableau ou bien végéter dans ce ventre mou. Mon discours sera offensif avant de recevoir Boufféré. C’est une équipe en difficulté actuellement, il faut la laisser derrière ».
Les Robros (11e) Beaupréau (8e)
Lino Araujo : « Si le bilan comptable ne plaide pas en notre faveur (3 défaites pour une victoire, ndlr), je reste très confiant pour la suite. La tendance aurait pu s’inverser, tant nous avons montré de bonnes choses, contre le leader Les Sorinières par exemple (1-2). Dans ce match, nous avons eu la maîtrise du ballon. Mais cela ne suffit pas. Il faut être bien plus réaliste pour faire tourner la chance. Aujourd’hui, on a besoin de trouver le bon équilibre entre notre potentiel et la réalité du terrain. On a les capacités de se caler en milieu de tableau, mais il faut casser cette mauvaise spirale de trois défaites consécutives en championnat. Beaupréau arrive à point nommé pour cela. A nous de mesurer l’importance de cette rencontre. J’espère que le match de mercredi (en coupe des Pays de la Loire, à Saint-Georges-de-Montaigu) ne pèsera pas trop dans les jambes ».
C’est un championnat comme on n’en voit pas beaucoup. Une division qui laissera sur le carreau cinq équipes et qui n’en verra aucune monter. « Cette saison, tout le monde joue le maintien », rappelle Régis Cormier. Le décor posé, l’entraîneur de Saligny souligne l’importance de se positionner très vite dans la partie haute du classement. « Il faut être dans le bon wagon ».
Son homologue et futur adversaire, Jean-Christophe Aubret, abonde : « C’est nécessaire de gagner pour basculer du bon côté ». Ce côté, le coach Les Lucquois, qui ont trouvé la bonne carburation, se rendent à Saint-André-d’Ornay pour enchaîner. Mais les locaux ne l’entendent pas de cette oreille…
Après un début de saison, « très moyen », selon Bernard Jolly (1 victoire, 2 nuls et 1 défaite), les réservistes de Saint-André accueillent une équipe des Lucs, plutôt très en forme. Si les banlieusards yonnais ne sont pas de La Genétouze n’y est pas encore. Son équipe, promue en promotion d’honneur, n’a pour le moment gagné qu’un seul de ses quatre premiers matchs et se classe huitième. « C’est un bilan moyen, on ne peut pas s’en contenter », avoue-t-il.
Deux places plus haut, Saligny présente un meilleur équilibre (deux victoires, deux défaites, ndlr). Son dernier succès, décroché sur la pelouse des Brouzils, peut même faire figure de match référence. « Nous étions menés 2-1 à la mi-temps, mais nous l’emportons 2-4 à la fin », se félicite Régis Cormier. Et de poursuivre : « Même dans la difficulté, l’équipe ne baisse pas les bras, se serre les coudes et reste solidaire. Ce sont nos forces ».
Sa dernière sortie, Jean-Christophe Aubret aimerait l’évacuer de son esprit. Plus que la défaite (0-1), c’est l’état d’esprit de la Saint-Pierre de Nantes qu’il ne digère pas. « On a manqué de réalisme, mais ils n’ont fait que pourrir le match ! Je n’avais jamais vu ça, c’était un sketch ». Dimanche, les deux entraîneurs se préparent à un derby… qui comptera. « Si on les bat, on passe devant. Sinon, ils creusent l’écart », conclut le stratège de La Genétouze. On ne pouvait pas mieux résumer.