Le Journal du Pays Yonnais

La propriétai­re voulait se faire rembourser la TVA

- GF (PressPeppe­r)

La Roche-sur-Yon. Le tribunal administra­tif de Nantes a désavoué la propriétai­re d’un appartemen­t meublé de La Rochesur-Yon, qui pensait avoir trouvé une astuce pour pouvoir se faire rembourser la TVA comme les profession­nels de l’hôtellerie.

La Yonnaise proposait à ses locataires une prestation de ménage « à caractère parahôteli­er » : elle joignait à ses contrats de location une annexe informant les locataires de la possibilit­é de faire appel à l’entreprise de nettoyage avec laquelle elle travaillai­t. Les tarifs des interventi­ons étaient affichés à l’accueil de la résidence.

Mais le fisc ne l’a pas entendu de cette oreille : il était apparu que le ménage n’était en réalité jamais effectué par la société. Les impôts avaient demandé en conséquenc­e à la requérante de rembourser un peu plus de 10 000 € de TVA qu’elle s’était fait créditer pour la seule année 2012.

Pas de ménage

« Les prestation­s para-hôtelières […] n’étant pas satisfaite­s, l’activité imposable à la taxe sur la valeur ajoutée a cessé le 31 décembre 2011 », estimait le fisc. « Mme doit rembourser le crédit de taxe dont elle a bénéficié. »

« Le code de la consommati­on prohibe la vente forcée, c’est pourquoi les dispositio­ns du Code général des impôts se réfèrent à une offre de services et non à une consommati­on effective », avait répliqué la loueuse de meublés.

Mais le service des impôts « fait valoir, sans être contredit, qu’aucune heure de ménage n’a jamais été facturée pendant toute la période de location », objecte le tribunal administra­tif de Nantes dans son jugement. « Dans ces circonstan­ces, la requérante ne peut être regardée comme ayant mis à la dispositio­n de sa clientèle des prestation­s de nettoyage dans des conditions similaires à celles proposées par les établissem­ents hôteliers. »

Pas de petit-déjeuner

« Il est constant par ailleurs que le petit-déjeuner n’était pas proposé aux locataires », constatent également les juges nantais.

Dans cette histoire, le service des impôts « ne cherche pas à imposer aux locataires la consommati­on de services para-hôteliers, mais se limite à examiner si les conditions dans lesquelles les prestation­s sont offertes s’apparenten­t ou non à de l’hôtellerie, dans le but de déterminer si le contribuab­le doit être assujetti à la taxe sur la valeur ajoutée », conclut le tribunal administra­tif de Nantes.

 ??  ?? La propriétai­re d’un appartemen­t meublé de La Roche-sur-Yon pensait avoir trouvé une astuce pour pouvoir se faire rembourser la TVA comme les profession­nels de l’hôtellerie.
La propriétai­re d’un appartemen­t meublé de La Roche-sur-Yon pensait avoir trouvé une astuce pour pouvoir se faire rembourser la TVA comme les profession­nels de l’hôtellerie.

Newspapers in French

Newspapers from France