Le Journal du Pays Yonnais

En 1999, ils ont eu très très chaud

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Des tempêtes se sont désormais mis en tête de « buffer fort » tous les ans en fin d’année. Nos coups de vents de 2017 n’ont cependant rien de comparable avec l’ouragan de la fin d’année 1999. Les 26, 27 et 28 décembre, deux dépression­s Lothair et Martin, s’abattaient sur la Vendée avec des rafales enregistré­es fréquemmen­t à plus de 195 km/h. On dut dénombrer 35 victimes dans le départemen­t. La Vendée fut dévastée.

Aujourd’hui, on relativise la portée de ces tempêtes. Certains en sourient même, à l’image de Gisèle Proquin, qui relate en riant la mésaventur­e de ses voisins en 1999. « Cette histoire nous a fait beaucoup rire, a posteriori », avoue-t-elle.

Rue du Bout de ville. Dès la chute du jour de cette fin décembre 99, les vents s’élevaient et soufflaien­t violemment ; cela n’annonçait vraiment rien de bon ; craintifs, chacun sommait ses proches d’être très prudent. « Les enfants de ces deux couples d’amis leur avaient enjoint de rester bien calfeutrés chez eux. Vous ne sortez surtout pas ! ». Mais voilà, pour ces voisins immédiats et amis inséparabl­es, les bons conseils devaient faire longs feux…

On ne dira rien aux enfants

« Plus d’électricit­é, alors quoi faire ? Plus de télé ! Il était un peu tôt pour se coucher. De toute façon, avec le bruit et le vent, impossible de dormir ». Alors, tout naturellem­ent, leur vint l’idée d’aller chercher réconfort ailleurs « Si on allait passer la veillée chez les voisins ? On ne dira rien à nos enfants ! Et ils partent aussitôt chez leurs voisins pour boire un petit apéritif à la lumière des bougies, histoire de passer le temps ».

Dehors les éléments sont déchaînés. Les bourrasque­s font un bruit d’enfer. Il faut frapper fort à la vitre de la maison voisine pour se faire entendre. « Enfin, le voisin vient ouvrir et nos deux compères entrent dans la maison ».

C’est précisémen­t à ce moment-là que se produisit la catastroph­e. « Au moment de refermer la porte, tous ont entendu un gros coup de vent accompagné d’un grand bruit ». Un tonnerre épouvantab­le. Vite, ils vont voir. Et là, c’est la consternat­ion. À leurs pieds, un tas de gravats. Difficile d’en croire leurs yeux ; à l’endroit précis où ils loquetaien­t bruyamment il y a à peine quelques secondes, s’étalent les débris de leur cheminée, elle s’est abattue là, devant la fenêtre des voisins…

« Les quatre compères se sont regardés et ont eu une belle sueur froide. À quelques secondes près, il ne serait resté que deux ! Les autres auraient fait de belles crêpes ! Ce jour-là, ils ont tous cru au miracle », soupire Gisèle.

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Gisèle Proquin se rappelle la tempête de 1999.

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