La Roche : le patron du PS se prépare pour 2020
De plus en plus visible sur la scène politique yonnaise, Stéphane Ibarra, premier secrétaire du PS vendéen, ne cache plus ses ambitions pour 2020. Le Yonnais se dit « actif, volontaire, motivé et soutenu ».
Stéphane Ibarra sort de l’ombre. Le patron du PS vendéen n’élude plus la question sur sa présence en première ligne pour les municipales de 2020 : « J’oeuvrerai pour qu’il y ait une alternance municipale. Je suis actif, volontaire, motivé et soutenu. »
Pour le moment, le Bourgadin joue la carte de l’humilité. Et oeuvre en coulisses. Comme en juin dernier, lorsqu’il a réuni 150 Yonnais, au lendemain des présidentielles. Des Socialistes sonnés, mais pas que… « Maintenant, il faut se démultiplier », serine le prof de maths. Et 2018 y sera consacrée : « Que l’information circule. A moi de réussir à fédérer et structurer. »
Une famille déchirée
A commencer par la famille socialiste. Conscient que « personne ne fait confiance à une famille qui se déchire », Stéphane Ibarra va devoir convaincre en interne. Et s’imposer parmi les autres éléphants yonnais : Sylviane Bulteau, Joël Soulard, Martine Chantecaille, Audrey Harel et Sylvie Chartier.
Mais le conseiller départemental voit plus large. « Je ne sais pas ce que sera le PS en 2020. Regardez les trois premiers des Primaires, ils ont tous quitté le Parti. » D’où l’idée « d’aller chercher ailleurs, travailler avec tout le monde, s’ouvrir, se confronter aux Yonnais ». A commencer par les déçus de la politique Bouard.
« L’ancrage à gauche est fort »
Ceux qui, comme lui, s’inquiètent « de voir les orientations, le manque de cap et l’impasse financière dans laquelle se précipite la Ville ». L’ex-adjoint de Pierre Regnault a listé les marqueurs d’un certain changement : hausse des indemnités des élus, hausse des tarifs de Sport vacances et Art vacances, remise en cause de la semaine de 4,5 jours, aide aux devoirs payante… « Le La Roche d’aujourd’hui, n’est plus le La Roche d’avant. »
Le Yonnais s’interroge également sur les intentions du « Luc Bouard 2018 ». « Différent de celui qui s’est fait élire en 2014 avec des élus de Sens commun. » Un maire qui, selon lui, cherche à faire consensus et élargir le spectre de son électorat.
Pour autant, le Yonnais se veut confiant : « La Ville reste marquée par les mandats de Jacques Auxiette et Pierre Regnault ; L’ancrage à gauche est fort. » Dans la continuité de ces maires socialistes, le Yonnais veut renouer avec « la démocratie participative », chère à Jacques Auxiette.
« Ville facilitatrice »
Autour « de maisons de quartier fortes, il souhaite développer « les budgets participatifs », expérimenter « les enveloppes de quartiers 2.0 »… Autant de moyens d’associer la population au processus décisionnel. « On a besoin d’avoir des Yonnais investis dans leur ville. Le rôle de l’élu ne se limite pas à créer des équipements. Il est aussi là pour impulser des synergies. »
Le premier secrétaire avance également son concept de « ville facilitatrice ». Avec une mairie « activant tous les leviers à sa disposition pour alléger le quotidien des Yonnais ». Notamment des foyers les plus modestes, en leur proposant une mutuelle municipale, des groupements d’achats, des aides pour les fournitures scolaires… « Le maire nous parle à longueur de temps du rayonnement de la Ville. Mais qu’en est-il du rayonnement des Yonnais ? » s’interroge l’élu.