Voeckler, les yeux sur la route
Pourquoi refaire les routes ? Pourquoi enlever îlots ou dos d’âne ? Les questions méritaient d’être posées à un spécialiste. A quelqu’un qui a « pratiqué » les routes vendéennes pendant vingt ans. Le Journal du Pays Yonnais a choisi Thomas Voeckler.
Un bel enrobé qui brille. Un joli rond-point bien tracé. Une longue ligne droite dégagée. Les routes vendéennes soignent leur look pour la Grande Boucle. Ces voies, Thomas Voeckler en
connaît tous les profils. « Elles ont été mes routes d’entraînement pendant vingt ans ». Des « partenaires » presque
parfaites. « Il faut souligner la qualité du réseau routier secondaire en Vendée. Pour avoir roulé partout en France, c’est sans aucune comparaison. Ici, c’est l’idéal pour la pratique du cyclisme ».
Mais quand le peloton du Tour de France déboule, c’est une autre histoire. Le cahier des charges d’Amaury sport organisation (Aso) ne supporte pas un gravillon. « Très souvent, il s’agit de refaire la voirie des sites d’arrivée ». Comme ça que les 600 derniers mètres
fontenaisiens vont se refaire une
beauté. « Pour en avoir discuté avec les organisateurs, il y a également beaucoup de travail à faire sur le secteur côtier, notamment pour enlever les îlots directionnels. Mais, là, on est plus sur de l’aménagement que des travaux ». Des aménagements, il en faudra également sur le parcours yonnais. « Il faudra voir dans quel état seront les boulevards (des Etats-Unis, d’Italie et des Belges, ndlr), mais, l’avantage, c’est que la route est large ».
La stratégie des ronds-points
Les coussins berlinois démontables devront être rangés au placard. « Ça, c’est vraiment le plus piégeux pour les cyclistes », claque Thomas Voeckler. « Mieux vaut un vrai dos d’âne ». Et le regard de l’expert sur les ronds-points, alors ? « Maintenant, ça fait partie de notre culture. On s’est habitué à les prendre ». Plus qu’un obstacle sur la route, le Mouilleronnais y voit un endroit stratégique : « Le choix du côté est important. On peut gagner du temps… ou en perdre ».