Alcoolisée, elle percute la voiture de sa belle-soeur
Après avoir abîmé le véhicule de sa belle-soeur, la trentenaire genôte (1) avait pris la fuite. L’affaire était jugée, jeudi 8 février, au tribunal de La Rochesur-Yon. Le Poiré-sur-Vie. « Etaitce vraiment un accident ? » Me Peggy Boucher-Chiale, avocate de Manuella (1), a posé la question. Le 19 septembre 2017, la voiture de sa cliente a été percutée par celle de sa belle-soeur, Lise (1). A la barre du tribunal, cette dernière donne sa version : « J’ai vu le véhicule au dernier moment. La chaussée était glissante, je n’ai pas pu m’arrêter ». Après le choc, Lise trace sa route. Sans se retourner. « Je devais faire dîner ma fille », explique la trentenaire. « J’avais l’intention de revenir sur les lieux et de faire le nécessaire ». Me BoucherChiale, elle, évoque le témoignage d’une voisine : « Elle l’a vue arriver très vite et essayer de foncer dans la voiture. Elle s’est pris le mur, puis a tenté de recommencer. La réalité du dossier est peut-être un peu différente ».
Ce sont les gendarmes qui retrouveront l’automobiliste genôte. Les mêmes qui la soumettront à un contrôle d’alcoolémie. « J’avais bu trois verres », reconnaît Lise. L’oeil sur le taux de 0,80 gramme, la présidente du tribunal, Claire Pian, appuie : « Vous aviez bu et vous avez pris le volant avec votre fille dans la voiture… » Son permis est suspendu deux mois.
Sauf que moins d’un mois plus tard, les militaires interceptent Lise au volant. « Un matin où j’emmenais ma fille à l’école », soupire la prévenue. « C’est particulièrement gênant », rage le procureur Julien Duchoze. « Ce qui est aussi assez étonnant, c’est que madame estime qu’elle n’a pas de difficulté avec l’alcool ». Il requiert quatre mois assortis d’un sursis mise à l’épreuve pendant deux ans, avec obligation de soins, de travail ou de formation et d’indemnisation de la victime. Le procureur demande également douze mois de suspension de permis.
Quatre mois de sursis simple sont prononcés. Le permis de Lise est suspendu six mois. La Genôte devra verser 800 € à Manuella pour son préjudice matériel et 100 € pour le préjudice mental.