Le Monde du Camping-Car

Une semaine sous le signe du vélo… et du camping-car

La semaine fédérale internatio­nale de cyclotouri­sme est organisée chaque année par la FFCT, fédération française de cyclotouri­sme. L’édition 2016 s’est déroulée à Dijon et a rassemblé 11000 participan­ts. Parmi eux, un nombre impression­nant de camping-cari

- Texte : Antoine Chapenoire - Photos : A.C et FFCT

Dijon, surnommée la “ville aux cent clochers”, est connue pour avoir été la capitale des ducs de Bourgogne et de la moutarde. Du 31 juillet au 7 août, la préfecture de Côte-d’Or est aussi devenue la capitale du vélo, à l’occasion de la 78e semaine fédérale internatio­nale du cyclotouri­sme. 11 000 participan­ts ont sillonné chaque jour les belles routes de la région, entre vignes et canaux, monuments de vieilles pierres et ver-

tes collines. Une fois l’itinéraire du jour accompli, des milliers de maillots de couleur rejoignaie­nt en groupes disparates l’agglomérat­ion dijonnaise, pour retrouver qui son camping-car, qui sa caravane, qui son hôtel. C’est sur l’un des campings éphémères de l’événement que Le Monde du Camping-Car est allé à la rencontre des passionnés. Le camping fédéral de Quétigny, situé entre les champs et l’aimable périphérie de Dijon, commence à s’animer… Il est 17 heures, et les cyclotouri­stes reviennent de leur circuit du jour, retenant leur guidon d’une main, casque en bandoulièr­e et maillot entrouvert. “Voilà Orléans !" lance une camping-cariste à un groupe de participan­ts. L’un de ces cyclotouri­stes, dont le maillot mentionne effectivem­ent la préfecture du Loiret, répond “Orléans en déroute” en rigolant. Des hommes passent avec la cassette du camping-car, direction la borne de vidange. D’autres se dirigent vers les rangées de lavabos, une petite bassine de linge sous le bras. Devant les cabines de douche, la file d’attente commence à s’allonger. “Nous avons ici 1 800 personnes et 80 % sont en camping-car”, estime un bénévole responsabl­e du site. A l’entrée du champ qui accueille ce camping éphémère, Jean-Noël est confortabl­ement installé sur sa chaise pliante. Ce cyclotouri­ste de l’Eure est rentré tôt, aujourd’hui. “Chacun choisit librement son parcours, parmi ceux qui sont proposés par l’organisati­on. J’ai fait 60 km, ça m’a pris toute la matinée, à cause de la circulatio­n. À GevreyCham­bertin, il y a eu un bouchon, je ne sais pas ce qui s’est passé.” Le jour de notre visite, le thème est la route des grands crus. Quatre circuits de difficulté­s différente­s sont définis, tous jalonnés de terroirs réputés : Nuits-Saint-Georges, Savigny-lesBeaune, Pommard, Meursault… Sur la route, les participan­ts de la semaine fédérale internatio­nale forment une grande communauté. “On roule comme on veut, quelquefoi­s on se donne rendez-vous avec d’autres copains de mon club”, raconte Jean-Noël. Comme tous les cyclotouri­stes que nous avons rencontrés à Dijon, il appartient effectivem­ent à un club. “On s’entraîne tous les mercredis, on fait une cinquantai­ne de kilomètres. On fait aussi des sorties d’une journée, il y en a tous les dimanches, d’une soixantain­e, voire d’une centaine de kilomètres.” Au-delà de ses amis du club, Jean-Noël profite de la “fédérale” pour rencontrer des cyclotouri­stes d’autres régions. “On parle deux minutes, tout en roulant, et puis on se sépare, parce que chacun va à son rythme. Sur la route, il y a aussi les points de ravitaille­ment où on peut acheter à boire et à manger. Ce matin il y avait un gars qui chantait et un barbecue.”

Découvrir une région

Quelques allées plus loin, Micheline et Roland, originaire­s du Loir-et-Cher, viennent de retrouver leur camping-car. “Aujourd’hui c’était superbe, explique Micheline. Ici c’est un pays de vignes avec des petites côtes, parfois un peu raides.” Roland intervient : “On n’a qu’un seul regret, c’est qu’il n’y ait pas eu de dégustatio­ns de vin sur la route. Peut-être qu’il y en avait et qu’on n’est pas tombé dessus.” Et quand on leur demande si quelques verres de vin ne les auraient pas pénalisés pour la suite du parcours, la question les fait rire. “Le cyclotouri­sme, ça passe aussi par des découverte­s gastronomi­ques. Nous, on pratique le vélo pour faire du tourisme. C’est d’ailleurs le principe du cyclotouri­sme. Il y a des gens qui roulent le nez dans le guidon, ils pratiquent le cyclosport. Nous, c’est le cyclotouri­sme. On s’arrête pour visiter, pour prendre des photos.” Certes, le cyclotouri­sme n’est pas un sport de performanc­e. Mais pour terminer l’un des circuits proposés, il faut tout de même avoir de bonnes jambes. Les organisate­urs

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 ??  ?? La grande fête du cyclotouri­sme se déroule chaque année dans une région de France. Une belle occasion, pour les 11 000 participan­ts de l’édition 2016, venus de 24 pays, de découvrir une région, ses charmes et ses richesses. Beaucoup de ces...
La grande fête du cyclotouri­sme se déroule chaque année dans une région de France. Une belle occasion, pour les 11 000 participan­ts de l’édition 2016, venus de 24 pays, de découvrir une région, ses charmes et ses richesses. Beaucoup de ces...

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