Cyclotourisme et Camping-Car
AVEC LA
“On vise une région qu’on a envie de découvrir, on y va en camping-car et après on visite avec le vélo. Notre premier campingcar, on l’a eu en 2010 : avant on avait une caravane, il fallait aller au camping, et les campings ne sont pas tous ouverts toute l’année. Autre avantage du camping-car, tout est toujours prêt pour le départ.” Micheline et Roland (Loir-et-Cher)
“Pour nous, c’est deux choses différentes : le vélo, c’est le vélo, et le camping-car, c’est le camping-car. Quand on part avec le camping-car, on est en tourisme. D’ailleurs je n’utilise pas le même vélo : en vacances, on a un VTC pour moi et un vélo à assistance électrique pour Jeannine.” Jean-Noël (Eure)
“J’ai commencé le cyclotourisme à 16 ans, par un tour de Bretagne. On était quatre dans une tente deux places. Ensuite on a tout eu : la caravane pliante, la caravane, et maintenant le camping-car. Les vélos sont dans la soute, pour ne pas se les faire voler !” André (Mayenne) ont préparé pour chaque jour cinq ou six itinéraires sur route et deux ou trois itinéraires en VTT. Les plus courts circuits sur route comptent une cinquantaine de kilomètres. “À mon avis, il ne faut pas venir à la semaine fédérale sans avoir un certain entraînement, avertit Gabriel, qui appartient au Cyclo-Saint-Fulgent, en Vendée. Aujourd’hui, on a choisi le parcours P3, de 119 km. Mais attention, ce n’est pas la distance qui fait la difficulté. Ce qu’on regarde, c’est les dénivelés.” L’épouse de Gabriel, Marie-Reine, estime d’ailleurs qu’elle n’a pas assez pratiqué cette année : “C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas participer. Il y a des circuits plus faciles, c’est vrai, mais il ne faut pas qu’il y ait trop de dénivelés.” MarieReine a donc profité de ce séjour pour visiter la ville de Dijon, avec quelques autres épouses de cyclotouristes : “C’est vraiment une très belle ville, le vieux centre est superbe, les maisons sont magnifiques. On a visité le palais des Ducs de Bourgogne.” D’autres sont venus en famille… et les enfants pédalent aussi ! Ainsi de Léo, 9 ans, et Éloïse, 17 ans, venus de la Manche avec leurs parents Didier et Christèle. “Toute la famille participe aux itinéraires. Léo suit les P1, qui sont les itinéraires les plus faciles.” Le garçon sursaute : “Demain je fais un P2 !” Il faut dire que cette petite famille, qui vit dans la Manche, est une véritable équipe de sportifs. “Les enfants font de la compétition, Éloïse est vice-championne de Normandie sur route.” Au moment où nous quittons cette sympathique petite famille de passionnés, le camping fédéral commence à ressembler à un terrain municipal. Les uns entament l’apéritif, bien calés autour de la table de jardin, sous le store du camping-car ou l’auvent de la caravane. Les autres ont sorti le Rummikub. Un groupe de Hollandais discute sous un petit barnum blanc installé entre deux caravanes. Un air d’accordéon s’échappe d’un intégral Pilote dont la porte cellule est ouverte. Le soir et le matin, il y a de l’ambiance, nous avait prévenus JeanNoël : « Hier ils ont joué de l’accordéon à côté ; ils fêtaient un anniversaire je crois. Mais quand même, c’est calme le soir: à partir de 22 heures, tout le monde s’arrête. Les gens respectent le silence, parce que le lendemain on reprend la route.”