Les différents systèmes de boîtes de vitesses
peuvent en effet parfois engendrer des mauvais passages de rapports faisant alors fonctionner le moteur à un régime inadapté et dommageable pour l’embrayage, les arbres de transmissions, le pont… qui sont alors soumis à des contraintes anormalement élevées. Et cela concerne aussi bien les surrégimes que les sous-régimes. Iveco estime au final que sa boîte de vitesses Hi-Matic réduit les coûts de réparation et d’entretien de 10 % par rapport à une boîte de vitesses manuelle.
Le conducteur reste maître à bord
D’autres fonctions sont également disponibles sur les boîtes a u t o ma t i q u e s , t o u s t y p e s confondus, avec, par exemple, la possibilité de disposer de plusieurs modes de fonctionnement : l’un privilégie l’économie (mode Eco) ou encore le passage des rapports en mode séquentiel. Dans ce cas, le conducteur donne une impulsion sur le levier de vitesses pour changer les rapports et gère les passages des rapports à sa guise. Une fonction très utile car, aussi performante soit-elle, une boîte de vitesses automatique aura quand même du mal à atteindre la qualité de conduite d’un conducteur qui anticipe. Mieux, dans certains cas, la gestion électronique ne pourra pas s’adapter à la situation et il sera alors préférable que le conducteur reprenne la main. Par exemple, en montagne, la boîte automatique gère parfois mal les rapports. Et, lorsqu’il roule en charge, le camping-car peut alors avoir du mal à la sortie d’une épingle. Le mieux est donc que le conducteur impose un rapport pour éviter les relances laborieuses. L’autre inconvénient d’une boîte automatique est sa fonction de “rampage” (à l’arrêt en position D et sans action sur le frein, le véhicule avance tout seul) qui rend parfois difficile les manoeuvres à très faibles vitesses. Ainsi, lorsqu’il faut avancer ou reculer au centimètre près, c’est assez difficile de le faire avec ce type de transmission.
La boîte de vitesses manuelle
■ C’est la plus répandue en France. Plusieurs engrenages permettent de modifier le régime de rotation en sortie de boîte de vitesses pour entraîner les roues plus ou moins vite. Ainsi, pour le premier rapport, on utilise un petit pignon menant (solidaire du moteur via l’embrayage) puis un gros pignon mené (entraînant les roues via la transmission). En réduisant ainsi la vitesse de rotation du moteur, on obtient le couple important nécessaire au
La boîte de vitesses robotisée/double embrayage
■ C’est une boîte de v itesses manuelle où le système de passage des rapports est automatisé. La pédale d’embrayage est supprimée et le levier de vitesses, même s’il est toujours présent, n’a plus aucune action mécanique. Les changements de rapports sont pilotés par un calculateur électronique, qui commande des actionneurs qui “p a s s e n t” l e s v i te s s e s a u moment opportun. La gestion électronique évite aussi les risques mécaniques : surrégime , p a s s a g e d ’ u n r a p p o r t inadapté… Dans le cas d’une boîte auto-adaptative, le calculateur prend en compte le compor tement du conducteur (conduite sportive par exemple) pour modifier le régime de passage des r appor ts. Une variante de la boîte robotisée, de plus en plus présente en automobile, pourrait arriver sur les démarrage. C’est l’inverse sur le plus grand rapport où la vitesse en sortie de boîte est surmultipliée : les roues tournent plus vite que le moteur. Situé entre le moteur et la boîte de vitesses, l’embrayage permet de stopper momentanément l’entraînement des pignons afin de permettre le passage d’un rapport. Un changement qui s’effectue grâce au levier de vitesses qui commande le déplacement des pignons via un système de tringlerie ou de câbles.
LES AVANTAGES
Prix. Fiabilité. Légèreté.
LES INCONVÉNIENTS
Utilisation dépendante du conducteur (consommation, usure mécanique…)
Pas de fonction annexe, risque mécanique.