Ces particuliers qui acc T
Exploitants ou simples particuliers, ils ont fait le choix d’accueillir les camping-caristes chez eux. Ces aires, dites privées, représentent plus de 20 % de l’offre en aires de services et de stationnement sur notre territoire. Mais quelles sont les moti
Damerey (71) i
out commence par une simple phrase, probablement lancée à la volée et sans avoir vraiment réfléchi aux tenants et aux aboutissants qu’une telle décision implique : “Et si on accueillait des camping-cars chez nous ?”. Déjà, les dés sont jetés. Une envie qui naît très rarement – si ce n’est jamais – de la simple volonté de compléter ses revenus, mais est le plus souvent en lien avec une histoire familiale ou amicale, voire une expérience personnelle. Corinne Mercier, qui accueille les camping-caristes chez elle à Saint-Biez-en-Belin (72), a découvert les joies du camping-car à l’occasion d’une prise de disponibilité de la fonction pu- blique : “On s’est rendu compte qu’en France les aires de services étaient le plus souvent de simples parkings sans âme. Nous, on adore rencontrer du monde de tous horizons, on a des chambres d’hôte et de la place, alors on a décidé de proposer le stationnement et les services dans NOTRE jardin, en offrant l’apéro dans NOS verres. C’est quand même beaucoup plus sympa que d’aller stationner en rang d’oignon sur le bitume !”.
Faire connaissance plutôt que fortune
Sympa, enrichissant, convivialité, partage, plaisir, amitié…, voilà les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche de ces accueillants. Parmi eux, il y a ceux dont c’est la motivation première et unique. Ce sont généralement des particuliers qui n’ont rien à vendre et ont la chance de disposer d’une grande propriété, comme Bertrand Chavanis, à Damerey (71). “Quand j’étais camping-cariste, j’ai fait de super rencontres en demandant aux exploitants agricoles si je pouvais passer la nuit sur leur propriété. Lorsque j’ai arrêté mon activité professionnelle, je me suis dit que c’était un excellent moyen de continuer à voir du monde. Certains sont devenus des amis, ils passent tous les ans, viennent m’aider à faire les foins…”. Et puis il y a ceux qui ont mis en place un accueil dans le but avoué d’accroître un peu leur activité – que ce soit sur une exploitation agricole pour une